mercredi 20 août 2014
mardi 12 août 2014
Esther Moïsa – Appartement 120 (extrait)
Dessin de Jacques Duvivier |
Reste un dernier rôle à retirer dans
le hall.
Puis c'est jet de fièvre une salve de
nerfs avant de ramasser
la poubelle.
Un stock de pousses de paon l'orgueil
sans un client.
Une souche d'espèce inconnue perchoir
pour nos abrutissements.
On jette les sorts son tablier on se
quitte en bêlant balivernes
à bientôt.
Sur la table le manuel des malédictions
ouvert à la page neutre
aux généalogies triviales qui vous
partagent entre le crime à la
loupe vos postérités domestiques le
bengale de vos feux sans
bataille.
Vous n'avez plus qu'un ménage de
surface un demi-tour
d'étreinte à effectuer.
Entre-temps l'Aurore.
L'œil pervers vos doigts-fossiles sur
le sofa.
L'éraflure rutilante mâle rapace
usurpé ce n'est nul devenir
que vos météorologies d'épines ce
zèle vorace à faire rôtir la
tourterelle. L'incompatible substance
qui en découle.
Dans le four j'enfile l'objet fauve le
hasard à rogner.
Je vous condamne à rectifier la taille
des épluchures.
Déjà se fige le cygne en sa pluie
d'incendies.
Déjà vous félicitez les disciples de
la récidive.
Dans les soupentes c'est blanquette
ébahie des départs et
l'attaque sans un bouclier.
L'hippocampe dans les catacombes nous
décrit :
. roulis crissant la manœuvre
des méduses
qui se saoulent à même
l'ébréchure du jour répudié.
. Vos deux marrons glacés
posés en fin d'année
comme un regret de travers sur
la table de chevet.
J'égrène vos spectres autour de la
maison
j'apporte des bottes aux étoiles qui
fondent sur le plancher.
J'agrippe un éclat de vos fêtes en carton incrusté.
J'agrippe un éclat de vos fêtes en carton incrusté.
Je bâille au pied du monde.
Même les mouches sont couchées.
(Extrait de Esther Moîsa « Les
variations saisonnières ».
Éditions Altor Sae Vertebris 1999)
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