mercredi 16 septembre 2020

Arnold Schönberg, les peintures

Blick, Öl auf Karton, Mai 1910
Au début du XXe siècle, les Viennois rejettent sa musique, son couple est en crise. Le compositeur trouve un exutoire avec la peinture. (source)

Arnold Schönberg est sans conteste l’un des plus grands créateurs du XXe siècle. Il a été tout à la fois compositeur, théoricien, poète et pédagogue. A cette liste déjà impressionnante, il faut aujourd’hui ajouter le mot "peintre".
Schönberg s’est adonné avec passion à la peinture entre 1906 et 1914 environ et a exploré, en parallèle de sa création musicale, les possibilités expressives de cette discipline. Cette démarche picturale commence à un moment charnière de son œuvre de compositeur, pendant lequel il quitte progressivement la tonalité pour élaborer un nouveau langage musical.

"Je me dissous éternellement en sons - enfin délivré d’une obligation que j’aurais aimé remplir depuis bien longtemps."




Arnold Schönberg
Pour Schönberg, la peinture est à considérer comme une sorte de journal intime d’une quête vers de nouvelles perspectives artistiques. Cette démarche répond à une nécessité intérieure qui trouvera son expression finale dans la naissance du dodécaphonisme. (source)

Hass, Öl auf Sperrholz, vor Oktober 1910

Peintures et dessins de Arnold Schönberg, gallerie : ICI

Études et portraits, gallerie : ICI  


Gertrud Schönberg, Pastell auf Papier,
ca. 1925 – 1930

Quelques liens :


Arnold Schönberg Center

Innervisions: Arnold Schoenberg, the Painter


dimanche 16 août 2020

Igor Stravinsky - Le Sacre du printemps 1913

Tableaux de la Russie païenne en deux parties


Elle présente une communauté qui sacrifie l’un des siens, une jeune   femme,   pour   glorifier   la  divinité   du   Printemps.   Le Sacre   est   considéré  comme   une   œuvre   majeure   de   la modernité aussi bien en danse qu’en musique.

Propos de Igor Stravinsky

 « J'entrevis dans mon imagination le spectacle d'un grand rite sacral païen : de vieux sages, assis en cercle, observant la danse de la mort d'une jeune fille, qu'ils sacrifient pour rendre propice le dieu du printemps. » Début 1913   
Le Sacre du Printemps ... une œuvre majeure
n’est jamais celle d’un seul créateur 

Les protagonistes:
•  Diaghilev: personnage brillant, véritable découvreur de talents, il fonde les Ballets Russes. Ceux-ci ne vont pas tarder à révolutionner la scène parisienne.
•  Stravinsky l'un des compositeurs les plus influents du XXe siècle.
•  Nicholas Roerich peintre russe  fut également explorateur, philosophe, anthropologue et un grand humaniste (conception d’un traité pour la culture et la paix). A partir de 1907, il commence à peindre des décors pour des opéras de Wagner .
•  Nijinsky « le dieu de la danse », quatre œuvres majeures qui marquèrent à jamais l’histoire de la danse moderne. Proust disait de lui « Je n’ai jamais rien
vu d’aussi beau ».

IGOR STRAVINSKY

Compositeur russe,
naturalisé français en 1934
puis américain en 1945
(1882-1971)







VASLAV NIJINSKI

Danseur et Chorégraphe
russe. Il est aussi
l’inventeur d’un système
de notation de la danse
(pour son propre usage)

(1889-1950)



NICOLAS ROERICH

Peintre
qui a réalisé les décors
et les costumes
du spectacle.
(1874-1947)






SERGE de DIAGHILEV

Un producteur, créateur
et imprésario de génie.
Il a fondé les Ballets Russes
qui apparurent à Paris
pour la première
fois en 1909.
Il a suscité un réel
bouleversement esthétique.
(1872-1929)



Ballet impresario Sergei Diaghilev avec Igor Stravinsky


"Le Grand Sacrifice" - Scénographie pour le ballet "Le Sacre du Printemps" d'Igor Stravinsky, 1910 -
peinture de Nicholas Roerich (1874 - 1947)

« J'entrevis dans mon imagination le spectacle d'un grand rite sacral païen : les vieux sages, assis en cercle, et observant la danse à la mort d'une jeune fille, qu'ils sacrifient pour leur rendre propice le dieu du printemps», écrit le compositeur dans ses Chroniques. « J’ai voulu exprimer dans Le Sacre du printemps la sublime montée de la nature qui se renouvelle, le trouble vague et profond de la puberté universelle, la terreur sacrée devant le soleil de midi. »
La musique :

La partition, qui fut achevée le 8 mars 1913, provoqua l'un des plus grands scandales dans l'histoire musicale du XXème siècle. La rythmique très complexe et l'énergie de la Glorification de l'élue, par exemple, rappellent les hordes d'Asie centrale et les rythmes mécanisés de l'industrie. On entend de nombreux accents qui donnent un caractère violent à la musique. Le dynamisme est également dû à des dispositions polyphoniques fondées sur la superposition de motifs répétitifs, des ostinati, parfois dans des tonalités différentes : c'est de la polytonalité. On ressent des ruptures brutales, des alternances de tension et de détente. On entend aussi des thèmes populaires, notamment lituaniens, comme c'est le cas pour le solo de basson qui ouvre l’œuvre (joué dans le registre suraigu de l'instrument). A cela s'ajoute la magie d'une orchestration énorme à l'équilibre insolite qui crée des effets de timbre inouïs jusqu'alors et qui renforce le caractère provocant de la partition : les vents sont associés aux percussions et aux cordes, créant tour à tour des sonorités caverneuses ou stridentes.
[La musique de Stravinsky] est fondée sur le rythme et non plus sur la mélodie. […] La rythmique irrégulière du Sacre est très différente de la rythmique occidentale à pulsation régulière.[…] Stravinsky disait en parlant de la musique « Tout ce qu’elle peut faire c’est instituer un ordre dans le chaos, un ordre dans le temps » . […] Stravinsky met en place des éléments - brefs ou élaborés – contrastants, puis les oppose. Ce goût pour le « discontinu », que l’on retrouvera à la même époque chez les peintres cubistes par exemple, lui vient sans doute de sa parfaite connaissance de l’oeuvre de Modeste Moussorgsky (1839-1891) grand compositeur russe que le maître de
Stravinsky, Rimsky Korsakov (1844 – 1908), appréciait particulièrement. Pour Moussorgsky la discontinuité et le contraste furent sans doute une façon créative de se démarquer de l’omnipotence de la musique allemande… […] Que se soit dans le traitement musical (les percussions) ou bien dans le retour à une Russie des origines (danses traditionnelles slaves), on perçoit nettement l’attrait de Stravinsky et de Roerich pour les civilisations dites « primitives » qui fascinent également
les peintres à la même époque, Matisse, Derain, Picasso …

Photo recadrée des danseurs sacrificiels de Nijinsky. 


Lécriture chorégraphique un véritable choc


Nijinsky élabore une danse à la mesure du chaos musical : pieds en dedans,
têtes penchées, épaules décalées conférant une allure de maladresse et de
rudesse délibérées à leur mouvement
à l’opposé de la technique de lélévation prisée par la danse classique, les
petits sauts répétitifs, piétinements renvoient à la terre, aux éléments naturels
le corps des danseurs est pris dans des accents qui scindent le bas et le haut, les
pieds pouvant marquer un frappé tandis que les bras, les mains ou la tête
soulignent dautres temps forts de la partition. Impression dun corps
désarticulé animé dimpulsions contraires qui brisent tout déploiement des
gestes cette danse vouée aux rythmes donne naissance à un corps inédit, segmenté
le danseur n’est plus obligé de mettre du liant dans ses gestes successifs
la nature sauvage, tellurique, de la pièce était bien loin dun monde de
divertissement enchanteur, exotique, très prisé à lépoque.
perçue par le public comme une barbarie intolérable





Les Scythes et le Rite du Printemps - Stravinsky et Roerich


La naissance dun mythe
les « ingrédients » pour faire du Sacre une œuvre mythique

Le scandale public de la création à Paris alors « capitale des arts »
La disparition de l’œuvre dès 1913 (elle ne fut jouée que 5 fois)
L’absence dimages et darchives filmées entretinrent le mythe
La personnalité de Vaslav Nijinsky : un créateur mondialement célèbre qui
disparaîtra brutalement de la scène en 1919.
La célébrité de lœuvre musicale : de nombreux critiques nhésitent pas à faire
du Sacre du printemps un des piliers du modernisme musical aux côtés de
l’Après-midi dun faune de Debussy (1894) et du Pierrot Lunaire d’Arnold
Schönberg. Elle connaît un fort succès dès 1914 !
Les plus grands chefs ont donné leur version du Sacre notamment Pierre
Boulez qui publiera même une analyse de lœuvre en 1951
les plus grands chorégraphes du XXème siècle ont créé leur Sacre : Béjart,
Pina Bausch, Martha Graham, John Neumeier, Mats Ek,... Et Dominique
Brun


Costumes
- Nicholas Roerich, 1913

 Graphique représentant les battements ( losanges blancs) et ceux qui sont accentués ( losanges noirs)
Cette répétition renforce le caractère primitif de l’ œuvre  

Nicholas Roerich, -
 Chapeau et robe de la production
originale du "Sacre du printemps", 1913

Nicolas Roerich
Croquis de costumes pour "Le Sacre du printemps"
Une page du manuscrit original du Sacre du printemps
montrant quelques mesures de la Danse sacrificielle -
de la propre main de Stravinski, avec des corrections,
 des annotations et des gribouillages.

Caricature d'Igor Stravinsky jouant
la musique du Sacre du printemps. Jean Cocteau, 1913.


Le Sacre du printemps ! (Première représentation : 29 mai 1913.) 
Voici le ballet révolutionnaire d'Igor Stravinsky, Nicholas Roerich et 
Vaslav Nijinsky, tel que reconstitué par Hodson et Archer et interprété 
par le Joffrey Ballet en 1987.




Esquisses de Valentine Hugo
de la chorégraphie de Nijinsky
pour la Danse sacrificielle du Sacre du printemps, 1913.

Valentine Hugo - Croquis

Valentine Hugo Croquis
Feuille montrant des esquisses préliminaires
de la Danse Sacrale du Sacre du Printemps,
par Valentine Hugo, 1913.
Dessin au pastel de Valentine Hugo montrant
un moment de la fin de la première scène du Sacre du Printemps, 1913.


Les anciens sages du Sacre.
Costumes de Nicholas Roerich. 1913.
Concept pour l'acte 1, qui fait partie des dessins
de Nicholas Roerich pour la production du Sacre du printemps en 1913

Les Scythes et le rite du printemps Nicolas Roerich
Pages à consulter :

France Musique

Numéridanse

Nijinsky - Le Sacre du Printemps - part 1
Extrait du Sacre du Printemps,troisième chorégraphie de Nijinsky,sur musique de Igor Stravinsky.Première au théâtre des Champs Elysées le 29 Mai 1913.
Reconstruction de Christian Comte à partir de photographies et dessins d'archives de Valentine Hugo
Margarita Simonova in The Rite of Spring
Polish National Ballet 2011.06.21 The Rite of Spring by VASLAV NIJINSKY,Music: Igor Stravinsky,Reconstructed and Staging: Millicent Hodson

dimanche 12 juillet 2020

Manuel Mendive

Manuel Mendive — Untitled (Oshun and Shango),1991


Mendive Hoyo Manuel, né à La Havane, Cuba en 1944.

Issu d’une famille pratiquant la Santería, Manuel Mendive Hoyo est aujourd’hui considéré comme un des artistes cubains les plus importants, et une figure majeure de « l’Afro-cubanisme » dans le domaine des arts plastiques. En 1962, il obtient les diplômes de peinture et sculpture de l’Academia de Artes Plásticas San Alejandro de la Havane et présente deux ans plus tard sa première exposition personnelle au Centre of Art de la Havane. Par la suite, ses œuvres seront exposées à l’international : Le pavillon cubain de la XLIIe biennale de Venise en 1988 lui a consacré une personnelle. Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées et galeries dont le Museo Nacional de Bellas Artes de la Havane, le Musée national d'art moderne – Centre Georges Pompidou, mais aussi des musées en Russie, Somalie, Congo, Norvège, Danemark, Finlande et aux Etats-Unis. Peintre et sculpteur, Mendive également auteur de performances au cours desquelles il peint sur les corps nus de danseurs. L’art pluridisciplinaire de Mendive reflète sa vision syncrétique du monde, tant sur le plan religieux que philosophique et artistique.

  

 Manuel Mendive, "sin título"

 Cuban. Manuel Mendive

Manuel Mendive is the leading Afro-Cuban artist, and quite possibly the leading Cuban artist working today. (...) Manuel Mendive (...) is unquestionably a visionary artist, whose work is permeated with the spirits of Afro-Cuban religions which are such an influence on many of the artist s(...) Born to a family which practiced Santeria, he received a conventional art education at the Academy of San Alejandro. But in his mature work Mendive returned to his Afro-Cuban roots. As Veerle Poupeye writes, he"turned to popular culture as his formal and conceptual source." An initiate in Santeria and Palo Monte, he "practises what the Cuban critic Gerardo Mosquera has termed 'living mythological thought' and uses Afro-Cuban imagery to examine the questions of contemporary life." In describing his more recent work, Poupeye continues, "his travels to Africa in the early eighties gave new energy and depth to his work and he adopted a more informal idiom that expresses an animist, sexually suggestive vision of nature acted out by hybrid, amorphous figures..." Exhibitions - Mendive has exhibited at major museums around the world and is included in the leading collections of Cuban art.


Manuel Mendive, Yoruba, 1992  


Manuel Mendive

"Comprendre beaucoup de choses de mon identité" Par Lisday Martínez Saavedra 

Manuel Mendive: Nature, Spirit, and Man | A Kennedy Center Digital Stage Original




Manuel Mendive, The Offering, 1999  


Manuel Mendive, Babalu Ayé, 1967

Manuel Mendive, Untitled, 2013 

Manuel Mendive, El Vaso de Leche, Manuel Mendive, 2001

Manuel Mendive, La gallina amarilla, 2010

Amarillo, azul y blanco (1991)

"Amarillo, azul y blanco,"a video by Ramón García, documents a traveling, public performance art event created by renowned Cuban artist Manuel Mendive. Brightly-painted dancing bodies journey through Lenin Park (Havana), San Juan river (Matanzas) and Oasis Hotel (Varadero) in a performance of embodied syncretism, a dance of colors --"yellow, blue and white," the title of the piece-- echoing both the basic language of visual artists and the distinctive colors of Santería deities --the colors of Ochún, Yemayá and Changó. Mendive blends significant elements of Afro-Cuban culture, creating a personal universe intimately linked to his particular worldview, one that establishes organic connections between nature and religion, African ancestry and Caribbean everyday life, a symphony of syncretism that, like all of Mendive's art, reflects a life of commitment to African spiritual practices, a commitment that became more intense after his first visits to Africa in the early 1980s.

Manuel Mendive con su ballet "Perfomance" y la modelo Luz María, 1987

Manuel Mendive ,Untitled (Oshun), 1991

Manuel Mendive, Untitled, 1993


Manuel Mendive, Untitled, 2000

Manuel Mendive, Se alimenta mi cabeza, me alimento yo, 2001


Manuel Mendive Hoyos, Aguas turbias, 2011


Manuel Mendive,Luz de la esperanza, 2002


Manuel Mendive - Energia ancestral - 1986


Manuel Mendive, Serie Las Tinieblas (Series Darkness), 2010


Manuel Mendive,The Sons of Water, Talking to a Fish 2001

jeudi 25 juin 2020

The World is Over ! (Compilation Free Download) by Le Colibri Nécrophile




Toutes les informations sur la compilation et les liens de téléchargements ICI

- Side A: https://archive.org/details/VA_The_World_is_Over__A_side

- Side B: https://archive.org/details/VA_The_World_is_Over__B_side

Zaz Zetoun Mind participe à la compilation avec un morceau intitulé "Immunditia Womb"

Merci à Ed End

lundi 4 mai 2020

V/A - A Dismal Music Collection (Free Download)

by

Cian Orbe Netlabel

 A Dismal Music Collection (CIOR​-​391) 

Internet Achive Free Dwnload


Compiled, cover artwork design by Sábila Orbe.
model: Mist Spectra. 

for check the all Cian Orbe releases visit:
humanfobia.jimdofree.com/cian-orbe-netlabel/





Zaz Zetoun Mind participe à cette compilation avec un titre "Bardo Zona Oeste".

vendredi 20 mars 2020

Andreï Tarkovski, poésie et vérité (Edgardo Cozarinsky, 1990)

Documentaire réalisé par Edgardo Cozarinsky / France / 1999 / 30' / coul . et nb Langue : Français/Russe Sous-titres : Français/Anglais Ce documentaire, jalonné de nombreux repères biographiques, met en avant la dimension mystique de l'oeuvre de Tarkovski, s'intéressant notamment aux notions de sacrifice et de miracle chères au maître russe. Documentary made by Edgardo Cozarinsky in 1999. English subtitles. This documentary, punctuated by many biographical references, highlights the mystical dimension of the work of Tarkovsky, focusing particularly on notions of sacrifice and miracle very important for the Russian master.

Chales M

mardi 28 janvier 2020

Jean Dubuffet, Gérard Patris, Autoportrait Dubuffet

Le film débute par une séquence filmée pendant les préparatifs du documentaire où Gérard Patris parle avec Dubuffet et lui montre un texte de l'artiste où il est question de musique et de peinture. Il lui demande ce qu'il penserait d'un moment dans le documentaire où il pourrait développer cette idée. Dubuffet s'emporte : « Faut pas que ça ressemble à tous les films à la con sur les peintres. C'est ce qu'il ne faut pas faire ! C'est tocard ça, voyons, un film pour faire ça ! Il n'y a pas besoin du service de la recherche pour faire ça, le dernier reporter de France Soir.... Non ayez des idées plus inattendues que ça ! Surprenantes ! Alors le Service de la Recherche, forcément, en même temps on attend quelque chose de surprenant d'inattendu.. »

Éclairage

C'est autour des toiles de Dubuffet, réunies sous l'appellation générique de Fleur de barbe, pendant leur exposition au musée des arts décoratifs, que Gérard Patris  trouve l'idée formelle autour de laquelle il va organiser tout son autoportrait Dubuffet.
Fleur de Barbe c'est aussi le titre d'un poème écrit par le peintre lui-même, poème que Dubuffet va scander, chanter, crier, de sa voix rocailleuse sublime, en s'accompagnant lui même d'instruments de musique traditionnels : flûtes, percussions, appeaux, métaux, etc., créant une étrange cantillation dont les accents renvoient à des rites traditionnels anciens.
Des caméras dissimulées l'ont filmé, à son insu, pendant son travail en studio, puis alors qu'on lui montrait des séquences de l'émission Terre des Arts à laquelle il avait participé. Ses réactions ont été montées en alternance avec les passages projetés qui apparaissent sur l'écran d'un appareil de télévision - "Tout cela, dit-il, c'est du cinéma !" - et vient démontrer par son contraire la valeur de témoignage de la caméra invisible - Le film ainsi réalisé dépasse la seule approche de l'œuvre en offrant plus qu'un portrait en creux, le visage le plus vrai de l'artiste et de l'homme, son autoportrait par un autre.
On ne peut pas à proprement parler d'une musique de film pour accompagner cet "essai télévisuel", dans la mesure où le film s'articule principalement autour des interventions poétiques de Dubuffet.
Dans le générique, le travail sonore est mentionné de la manière suivante "Eléments sonores Jean Dubuffet Luc Ferrari". Les interventions de Luc Ferrari sont relativement discrètes, jouant le rôle d'élément structurant en venant ponctuer les moments charnières du film, laissant la part belle aux sublimes actions poétiques de Dubuffet.
Ce film reçut une mention de qualité CNC en 1964.
Production : Production propre
Société de programme : Office Radio Télévision France
Fonds : RTF/ORTF



Jean Dubuffet (1901-1985) - La fleur de Barbe, 1960