Pour te dire que je t'aime terre Quand les chauves-souris flirtent avec les rossignols Dans les ruines d'un royaume où mon crâne est mongol Quand les syndicats brûlent nos rushes et nos démons Pour en finir avec le jugement des salauds
Quand humpty dumpty jongle avec nos mots sans noms Dans le bourdonnement des câbles à haute tension Quand tu m'offres épuisée sous l'oeil d'une opaline Les charmes vénéneux de tes fragrances intimes Je n'ai plus de mots assez durs
Pour te dire que je t'aime terre
Quand les théâtres antiques recèlent nos orgies Catal Hoyük airport, Manco Capac City Quand nos murs se recouvrent de hiéroglyphes indiens Avec nos voix blafardes en feed back au matin Quand tes couleuvres viennent avaler mes mangoustes
Dans ces nuits tropicales où rugit le grand oeuvre Quand l'ange anthropophage nous guide sur la colline Pour un nouveau festin de nos chairs androgynes Je n'ai plus de mots assez durs
Pour te dire que je t'aime terre
Quand les clochards opposent la classe et l'infini A la vulgarité glauque de la bourgeoisie Quand les valets de cour, plaideurs pusillanimes Encombrent de leurs voix nos silences et nos rimes Quand aux détours d'un bar tu flingues aux lavabos Quelque juge emportant ma tête sur un plateau Quand tu branches les hélices de ma mémoire astrale Sur les capteurs-influx de ta flamme initiale Je n'ai plus de mots assez durs
Pour te dire que je t'aime terre
Quand les traces de Rorschach sur la tôle ondulée Servent aux maîtres à tester l'autochtone humilié Quand sur la Moleskine des limousines en liesse Ils en rient en fumant la mucho cojones Quand les cris de l'amour croisent les crocs de la haine Dans l'encyclopédie des clameurs souterraines Quand je rentre amoché, fatigué, dézingué En rêvant de mourir sur ton ventre mouillé Je n'ai plus de mots assez durs
Pour te dire que je t'aime terre
Quand dans la lumière sale d'un miroir tamisé Tu croises l'oeil éphémère d'une salamandre ailée Quand dans les brumes étales de nos corps transparents Tu réveilles mes volcans lumineux du néant Quand mes pensées confuses s'éclairent au magnésium Sur les écrans-secrets de ton pandémonium Quand mes bougainvillés se mêlent aux herbes folles Dans ta chaleur biguine au crépuscule créole Je n'ai plus de mots assez durs
Pour te dire que je t'aime terre
Quand les ombres du soir poursuivent sur la lande Le flash des feux arrières d'une soucoupe volante Quand le soleil se brûle aux contours de tes reins Parmi les masques obscurs d'un carnaval romain Quand l'ordre des humains nous sert dans son
cocktail 5 milliards de versions différentes du réel Quand tu pleures essoufflée au creux de ma poitrine Avec les doux murmures des fréquences féminines Je n'ai plus de mots assez durs Pour te dire que je t'aime Terre ............
© Elisabeth Vaury
http://pastelise.blog4ever.com
Quand les vents de minuit décoiffent les serments
RépondreSupprimerQuand tes visions nocturnes t'empêchent de rêver
Et couvrent ton sommeil d'un voile inachevé
Quand les chauves-souris flirtent avec les rossignols
Dans les ruines d'un royaume où mon crâne est mongol
Quand les syndicats brûlent nos rushes et nos démons
Pour en finir avec le jugement des salauds
Quand les clochards opposent la classe et l'infini
A la vulgarité glauque de la bourgeoisie
Quand les valets de cour, plaideurs pusillanimes
Encombrent de leurs voix nos silences et nos rimes
Quand aux détours d'un bar tu flingues aux lavabos
Quelque juge emportant ma tête sur un plateau
Quand tu branches les hélices de ma mémoire astrale
Sur les capteurs-influx de ta flamme initiale
Quand dans la lumière sale d'un miroir tamisé
Tu croises l'oeil éphémère d'une salamandre ailée
Quand l'ordre des humains nous sert dans son
cocktail
5 milliards de versions différentes du réel
Quand humpty dumpty jongle avec nos mots sans noms
Dans le bourdonnement des câbles à haute tension
Quand les théâtres antiques recèlent nos orgies
Catal Hoyük airport, Manco Capac City
Quand nos murs se recouvrent de hiéroglyphes indiens
Avec nos voix blafardes en feed back au matin
Peut être va t il falloir trouver d'autres mots
pour rendre hommage a l'Abre de nos vies
même au fond de l'impasse de nos pensées
La TERRE demande
Quand elle pleure essoufflée au creux de nos poitrines
Avec les doux murmures des fréquences féminines
Quand les ombres du soir chevauchent sur la lande
Avec dans leurs passeports Sherwood ou Brocéliande
Quand les elfes titubent sous l'alcool de sorgho
Dans les cercles succubes de la Lune en faisceaux
Zaz, je me permets de trouver le commentaire d'Elisabeth magnifique !
RépondreSupprimerInutile de dire que ton écriture percute tout autant et je reste fascinée devant "la femme-encre" !
aunque me cuesta mucho traducir el texto y quizas algunas palabras poder entenderlas por una mala traduccion, puedo decir que este escrito es sin duda una gran obra...felicitaciones a ti Elizabeth y a ti Zaz por no dejar de sorprendernos con tus publicaciones.
RépondreSupprimerla plus jolie chose que j'ai lu dans les temps de cette semaine
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