Le passage fou
Vainement citadine,
murée dans la chaleur d’un épi violet sur la peau qui l’aspire, l’expire,
hardie en atours gris, végétale et lacée, elle ondule, crime
souriant.
Longue maille gravée dans le dos soulevé par
flaques, oh, trop longue minute, ici flânent les
opacités que jamais ne rincent un arbre, ou les ailes du
nez.
La lame trouble la
chair, casse le regard ; dans l’étang le sanglier ne sommeille pas, on ne
lie pas le sang avec le miel.
Le cadavre
empierré, posé dans la nuit du hêtre jaseur écorché, titubant, l’escalade est
un
son, l’araignée règne dedans.
Au pied du soleil emmanché de plumes, le
nautonier exulte en rires touareg et chavire, l’espace
fonce debout, glapit dans une
sauge.
Au passage, le salut dont on se frustre,
sans souci ni merci, la mer dans l’anémone brûle
tortueuse, plage livrée aux
cimes.
Aux mains de la lune comanche, l’automne, la
lutte, sous l’œil carré charriant la paix lourde
ou l’épée sage au bout des
glaces, au fond des pics.
A la dame
noire
Quand on pousse du doigt,
suffocants vaisseaux contre le pied, pomme, peau.
Canard ou traquenard à la béquée
dans un crachat, lilas facile dans un sac, plus rouge qu’un
château de chat.
Léché au fond de l’huître où
frise, majesté, l’arête, la tanière, raclé !
Tendu sur la grève où le
frisson des mers casse les bons chiens, détourne de l’âge des tendresses
le sperme vermillon,
chevauchant les hautes futaies
qui, drapées de sexes, témoignent de la violence de l’horreur
de ce vent d’agonie où s’égare l’éruption
des rocs,
sinueux quand l’eau tombe,
vertical si la course d’une autruche le perce, il sait aussi dormir
en mandoline, jurer.
Quand on s’écrase contre un
sourd, hoquetant le muguet, piraterie.
Futile, corne à huile, glycine.
Les vers penseurs louches comme
des lèvres, ficelle de chacal.
Cette chambre à Kitchour joue
de la sournoiserie d’un sein, à peine murée.
Le noyau brûle au front, perle
du Pé-Tchi-Li, la frondaison sous le gazon, volons gazelles.
Par les îles de fumée, les
bottes nues, molles sur le lit jonché de guêpes, entrouvertes pour
sourire, acérées mais lacérées sous le bâillon,
c’est le jupon qu’on jette sous la porte, les
langues étouffées en ta noirceur, noire
Kitchour, diamants rêveurs.
A la giclée, la goguenarde,
oriental dans une clef, le peigne et la prison,
Je le saigne et je le tonds.
Fer des quatre feux, aimanté
férocement, hors de maison, ivre, ivre.
Guy Cabanel
(Extrait de « L’archibras
2 »
le surréalisme en octobre 1967.
Directeur : Jean Schuster.
Edition : Le Terrain
Vague)
ivre de sang mis a feu
RépondreSupprimerla ciguë est prête elle Œuvre
pour les biens fondements
griffés d'or et de diamant
Au coin de nul part vont les deux Amants
Sonnez la fête cher Ange !
avant que je me métamorphose en de souterraines frequences
j'orgasme en sachet
au bout de vôtre quai
ombragé par l'arbre a sève
a ma grotte pourvue de miel
je maquille mes nuits
d'un vieux rêve-agonie
ce theatre organique
apaise ma faune onirique
qui puis je ?
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Enfin bref bonne nuit Zaz
ha non c'est Michel hahahahaha