samedi 9 juillet 2011

Roger Gilbert-Lecomte « L'horrible révélation, la seule... » ( extrait )

Roger Gilbert-Lecomte par René Maublanc 1924

Vision par l'épiphyse. Nous vivons
des années très sombres, de plus plus, vitesse accrue de jour en jour. L'univers est dans la nuit. Depuis des ères, des phases astronomiques de millions d'années, quand la fulguration de l'esprit a- t-elle déchiré une fraction de seconde durant la nuit du chaos ? La tâche est lourde pour les sages qui soutiennent le monde en le pensant, porteurs de mille tonnerres.

Y a-t'il un secret perdu dans Atlantis ?


L'étranger visite le corps, le désert du diaphragme éclairé au soleil alternatif bleu et rouge du cœur, les solitaires et les rails des muscles...


Dieu, matière imparticulée, consistance de l'ébonite.


Des collecteurs veineux où les larves blanches s'entredévorent avec les monstres rouges.


Partout où une horizontalité s'étend et admet la perpendiculaire de l'esprit, l'être subit la crucifixion.


Sur la courbure de l'océan, à ligne de flottaison du regard où l'honneur de fienter ne revient qu'à l'oiseau des tempêtes qui dort sans pattes et se suicide aux cimes coupantes de l'air, loin des mouettes et cormorans.


Dans le désert où la statue de Memnon chante aux rayons de l'aurore, crânes arrosés par la chiourme, cactus, sphynx.


Au pays du grand Renne-Fantôme.


Les phosphènes : action sur eux de la volonté, la conception des images, amnésie perpétuelle.



Je voudrais connaître l'espace sans dimension qui sépare le point voyant de mon œil de l'écran de la paupière.


Un rêve ne dure jamais plus que quelques secondes.


Les ondes vibratoires du soleil.




Le livre dont les feuilles se déplient l'arithmétique de l'unité.


Retrouver les souvenirs d'enfance : le petit singe qui frappe aux vitres ruisselantes de pluie, petits marquis et marquises dans la cendre du foyer qui s'éteint, les bébés momies et la caravelle sul la plage d'Afrique.


L'impuissance des rêves.


La rue du Donjon avec et sans donjon.


Le numéro du régiment au col changeant.




Le palais pourpre et solaire du cœur, les harpes hydroliques, l'eau sèche, les monstres rouges, les souterrains.


L'arbre dans l'homme : les mains des feuilles.


Le squelette et ses instructions.


La morphologie : les types analogues à travers races, temps, espace : homme-oiseau, lion, taureau.


L'espalier des arbres fruitiers, des veines, des artères et des nerfs – le support du treillis des chairs – fil et trame.




La cage du thorax où bat rythmiquement des ailes l'aigle rouge des poumons.


( Extrait de « L'horrible révélation, la seule... » Fata Morgana 1973 )

6 commentaires:

  1. Longtemps j'ai cherché les mots des ombres

    Baudelaire est mon mentor ! Permettez je le sombre.


    La poésie est femme et je lui rendrai ses lettres de noblesse.

    Oserais-je la bonifier ? Faut-il qu'une femme n'ait pas ce droit de le faire ?


    Qu'en dit ce lamentable siècle aux mots si navrants ?

    Où même plus une rime n'a de sens ceci en devient insultant


    La poésie nous avait ouvert toutes ses portes pour nous avertir

    Pour nous contraindre, nous soumettre de la laisser vivre


    Tuer la poésie ! Mais c'est comme tuer l'amour. Qui a ce droit ?

    Maudits soient ceux qui ont tout détruit tout laisser choir


    Et voici ce que vous dit la poésie misérables proxénètes de l'Art

    Et d'ailleurs par ailleurs de la vie aussi Goujats ou Rapaces


    Laissez-moi aller comme un bateau ivre plus rien de vous je ne veux entendre

    plus rien à vous je veux donner et pour longtemps Messieurs Dames : Condoléances !


    La peur vous clouera tous marionnettes de cire mais vous ne m'emporterez pas dans vos folies

    j'étais venue ici avec ma force au bout de ma plume comme pour dire


    Attention monde demain dernière étape si nous ne prenons pas garde

    Vous ne voulez rien comprendre allez au diable !


    Et je vous souhaite beaucoup de bonheur dans ce monde irréel

    Pendant qu'un vrai monde part à la dérive sous vos blasphèmes





    La poésie et moi nous vous disons Adieu

    _______


    Je vous embrasse Michel merci de me laisser déposer ceci ici pour la translate des Dingues et des Paumés Du web

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  2. Perte rouge sous le toucher des lépreux
    Vibration néfaste, accouplement baveux .
    Au limite de la dernière avenue je m' hasardeuse

    Je suis la petite fille aux allumettes, je me citrouille
    Parfois un peu trop lorsqu' arrive la nuit je ratatouille
    Pour me faire éventrer par la fripouille hey ça mouille

    Frissons dans mon jardin secret potironne Je Maldoror
    sa carotte , écarlate elle devient quand je la glandivore
    et s'en doute que si je la médiator de l'aube à l'aurore

    Deviendra inox ! Ho conquistador fais chauffer mes nuits
    qui me feront oublier toutes mes visions Néolithiques
    je suis la petite aux allumettes je ne veux pas mourir


    Avec les Arlequins qui s'embaument sous le feu meurtrier
    de leur transparence authentifiée chez leur banquier
    trop de bruits vides chez ces hypertrophiés inhospitaliés

    je suis la petite fille aux allumettes
    qui pour me réchauffer les veines
    fume le calumet de la paix


    Et c'est assez les yeux fermés
    ________
    uffffff j'y suis arrivée
    A poster

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  3. Dedans la caverne y avait comme qui dirait la petite étoffe de laine.
    ça caillait ce jour là, c'était la fin de l'été je sais pas vous , mais moi j'aime
    Parfum oranger couleurs chatouillantes douceur sous les lanternes

    Voir arriver l'automne ô ! Brume légère le matin fraicheur sous bois intime
    Oublier talons aiguilles chausser les bottes de sept lieux pour mieux courir
    Monter aux arbres comme gamine je le faisais cueillir deux ou trois cerises

    Je conquis la plénitude du plaisir. Voici venir la brise: Dis-je, de branche en branche
    Autant en emporte le vent un autre siècle est né aux gros tapages fatiguants
    Où les endroits font semblant d'être heureux parmi les voix terribles des sentiments

    Ecoutez notre sang qui pleure dans le lac de nos souvenirs où les arbres chantaient
    Aujourd'hui craintifs et muets entendez-vous ce silence épais couvrant la gaîté
    Les migrateurs ont fui avec le bruit d'un vol d'oiseaux en un éclair médiocrisé

    Trop anciennes blessures plus de moisson dans la vallée nos assauts furieux
    Ont mangé tous les demains là-bas, plus loin coulent ceux qu'oublient de faire un vœux
    De voir le jour se lever par tant de haine qui abattent nos paupières blêmies des rites odieux

    Jalousie , mépris j'en passe et des pires de ce que sont nos âmes tandis que le ciel éclate
    Se perdant dans les ombres du soir. La terre alerte bien souvent mais ne voit que le brouillard
    Si je survis dit-elle : je fais un vœu discret ,déposer sur les têtes de l'homo sapiens le bonnet d'Ane

    Petite fille aux allumettes doit peut-être s'effacer ! voici blanche neige arriver
    L'ogre joue la barbarie mais les sept nains la couvrent de bougainvillier sous le marais
    Et si je vous parle de cendrillon vous n'allez plus rien comprendre alors je me tais
    _______________________

    Oufff plus le petit carré blanc pour poster
    center des blogs ont compris que j'ai plus que 18 ans :)))))

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  4. c'est avec joie que je partage une lecture de ce texte! merci pour ce blog .
    https://soundcloud.com/ak-natatomburisigui/lhorrible-revelation-la-seule_roger-gilbert-lecomte_lecture

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