Biographie et informations
Nationalité : France
Né à : Neuilly-sur-Seine , le 30/10/1925
Mort le : 04/04/1991
Biographie :
Charles Duits est un peintre et écrivain français lié au surréalisme, poète, romancier de science-fiction et de romans érotiques.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rencontre à New York André Breton, rencontre déterminante de part et d'autre. En 1969, il publie chez Denoël André Breton a-t-il dit passe, titre emprunté au dernier vers du poème de Breton Tournesol. Ce livre contient le récit de sa relation littéraire et humaine (aux moments de grâce et aussi d'orage et de rupture) avec Breton à New York et à Paris, jusqu'à la mort de Breton.
Il fréquente aussi Gurdjieff et approche le peyotl, drogue « sacrée », pour accroître, selon lui, la lucidité portée sur le monde et offrir des « visions » plus réelles, qu'il a soin de distinguer des « hallucinations » trompeuses.
CHARLES DUITS « LES ETRANGERES »
UNE JEUNE FEMME
Equivalence adoptive de mourir, dicton de tombes
Dissemblable au soleil mais parfois nuit
Lamentablement mignonne
Penchée sur l'encolure d'un quartz (voici la chute
Contre-entité parmi les pins que hantent un sable, une eau)
Muette si changer puisque tordue par l'inutile volte-face
Macération qu'impose un souci
De presque ou de souvent
Au vent oui même
Comme elle cillerait sifflerait à l'allusion d'une mouette
tournée
Blanche depuis les lanternes
MASTURBATRICE
Voici que pétallique à la faille du presque, mais mûre
Comme une ride
Si tes pieds brillent dans l'exhalaison des sépulcres
Hors du frais berceau
Tu heurtes, sous des toisons
La cuiller renversée et charnelle, que bombent tes
fadeurs
Quelle nictation ô dédale du geste et quelles
Taupes ailées ces mains dans un soir couleur de rouille
Tes ongles incolores brûlent
Ces sommets de cônes tout piquetés de pores
Du creux de l'aisselle, soudain
Une blêmeur lavant son flanc
Haletante bien que rieuse les genoux joints
insidieusement elle tente
Chance ou néant
Les cheveux soulevés par le vent
Vers un récent démon moulé dans les sueurs mais qui
hoquète encore
Elle baisse la langue
Enferme le moineau dans la boîte ivoirine
Et l'interrogation pèse, magnétique
O chue avec une indolente ondulation, elle
Malaxe la si tendre turgescence
(Quel crâne eût porté sans se rompre en ses cavernes
Pareille négation du Jeu, pareil
Renversement sur des prés irisés)
L'autre, en aval, aux cils de l'orifice
Nasse de tension où, vaine strideur, geint le poulpe
double
PREMIERE QUESTION
Nuptiales si leur charmille fléchissait, quelles ornières
Sommeillent, sinon la même crèche épaisse d'azalées
Quand y songe l'enfant ?
VULVE
Quand bien même l'ornement
Duplicité voluptueuse de faillir
Aurait discrètement du sein de l'harmonie
Effacé
Le méandre angélique
Une obliquité de rêve enveloppant de sa gangue dorée
Ou veloutant le cœur même
De l'aurore
Y règne
Comme si l'ombre
Ancestrale au doute secrètement gagnée
Consentait
DEUXIEME QUESTION
On a jeté la cosse du silence.
Est-ce l'asile où luisent, adoucis,
Leurs châles bleus ?
LES ETRANGERES
pour F. A. Jamme
Devant séduire à son ambiguïté la volute
De qui ne cède une douceur que pour accueillir le
songe
Et la soustraire
En un soupir soyeusement
Aux splendeurs qui le constellent,
Il concerte
Que sollicite à la faveur de quel artifice et grâce
A leur parole
Un grand Jeu pâle, alors que son avare
Et sibyllin démon consacre de l'aisance une ironie
Anciennement fameuse
Angoisse et délices
Mêlées, comme un lacis dispense une saveur ou la
dissipe
Qu'il élabore le superbe feu seul
Qui rafraîchit comme l'azur
Ou nuitamment
Sa lampe
Impose à la tendresse obscure de leur phrase
Une virgule de lumière
( Extrait de « Fruit sortant de l'abîme »
Editions « Le bois d'Orion, 1993)
PLANTES DIVINATOIRES ET CHAMPIGNONS HALLUCINOGÈNES
Magazine consacré aux plantes divinatoires et champignons hallucinogènes avec les interviews de Charles DUITS, écrivain : son expérience du Peyotl en 1956 à Antibes. Conséquences de cette expérience sur sa propre personne. La tradition "peyotlique" et l'attitude des indiens mexicains face à cette plante (Interview par René de SOLIER, 9'00"). Extrait de "Les Portes de la perception" d'Aldous HUXLEY, lu par Roger BLIN. (Passage sur la Mescaline) + musique. (11'00) Interview d'Aldous HUXLEY sur son intérêt pour les expériences faites avec la Mescaline. (Interview par Georges SADOUL, enregistrée à Marseille, date non précisée sans doute 1951).
GÉNÉRIQUE
réalisateur:
Barbier, Pierre
auteur de l'oeuvre pré-existante:
Huxley, Aldous
journaliste:
Sadoul, Georges
interprète:
Blin, Roger
participant:
Duits, Charles
présentateur:
Solier, René de
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