samedi 5 décembre 2015
mardi 3 novembre 2015
Portrait d'Antonin Artaud par Frédéric Delanglade
Portrait d'Antonin Aratud par Frédéric Delanglade (peinture à l'huile, 1943) |
Frédéric
Delanglade, (Bordeaux 1907, Avignon 1970). Médecin psychiatre,
ami d'Antonin Artaud et du Docteur Gaston Ferdière, se lie aux
animateurs du groupe surréaliste vers 1933. En 1939 il organise
l'exposition « Le rêve dans l'art et la littérature »,
où l'importante section surréaliste s'avère aujourd'hui
singulièrement significative par les noms qui la composent :
Brauner, Dominguez, Francès,Hérols,Masson, Matta,Onslow-Ford,
Paalen, Remedios, Seligman, Tanguy et Ubac. En 1941 Frédéric
Delanglade rejoint ses amis à Marseille où il coordonne la
réalisation du « jeu
de Marseille » avec Brauner, Breton, Dominguez, Lam, Hérold
et Masson. Arrêté peu de temps après en raison de ses activités
politiques, il écrit de sa cellule en 1941 : « Ni les
tortures ni les prisons ne contraindront la marche irrésistible de
mes rêves. ». En
1942, il se cache dans l'asile de Rodez dirigé par son ami le
docteur Gaston Ferdière, et eut une bonne influence sur Antonin
Artaud, qu'il incita à dessiner : «Je
l'entraînai dans l'atelier où je peignais en dehors de toute
contrainte, pour "l'amuser" avec des couleurs . C'est
là qu'il esquissa avec un grand soin mon portrait au fusain, qu'il
effaça et recommença plusieurs fois.»
Delanglade
fit à Rodez un beau portrait à l'huile d'Artaud, le seul portait où
Artaud se soit « reconnu »,
exception faite de ceux qu'il a réalisé lui-même,
et des « compositions surréalistes », comme Le
Rêve d'une femme frigide.
Après la libération, il est le maître
d'œuvre, en 1946, de la fameuse « décoration collective »
de la salle de garde de l'hôpital Sainte-Anne, à laquelle
travailleront Bott, Dominguez, Fernandez, M. Henry, Hérold, M.
Jean,J.V. Manuel et quelques autres, et est un des exposants de « Le
surréalisme en 1947 » à la galerie Maeght. Peintre, sa
démarche se partage entre des dessins au graphisme rigoureux et de
toiles faites de rapides notations lyriques où l'objet réel, encore
identifiable, tend vers le signe abstrait (Chat
sur toit noir, 1945).
(Biographie issue pour l'essentiel du « Dictionnaire
du surréalisme et de ses environs », Presses Universitaires de
France 1982)
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lundi 26 octobre 2015
mardi 6 octobre 2015
Satprem. La Saison de la Vérité...
est le dernier chapitre de La Genèse du Surhomme (Ed. Buchet-Chastel). En 1970, au cours de ces entretiens qui ont formé l'Agenda de Mère, Satprem lisait à Mère cet Essai d'évolution expérimentaleau fur et à mesure qu'il l'écrivait, et dont la première phrase annonce: Les Secrets sont simples. Parce que la Vérité est simple, c'est la plus simple chose au monde. Si La Genèse du Surhomme est d'une immense beauté poétique, elle n'en est pas moins une expérience concrète. Satprem s'adresse à l'homme de la rue qui, sur "son boulevard de tous les jours", peut percevoir la raison d'être profonde, ce "Grand Sens", derrière les apparences si désespérantes du monde actuel, et réaliser en lui-même ce changement de conscience qui est la clé de notre futur à tous. (Le texte peut se lire et se télécharger ICI)
Merci à SITE OF SRI AUROBINDO & THE MOTHER
mardi 29 septembre 2015
mardi 22 septembre 2015
jeudi 3 septembre 2015
lundi 31 août 2015
mercredi 12 août 2015
mardi 28 juillet 2015
“Think of Mandelstam, think of Pasternak, Chaplin, Dovzhenko, Mizoguchi,
and you’ll realise what tremendous emotional power is carried by these exalted figures who soar above the earth, in whom the artist appears not just as an explorer of life, but as one who creates great spiritual treasures and that special beauty which is subject only to poetry. Such an artist can discern the lines of the poetic design of being. He is capable of going beyond the limitations of coherent logic, and conveying the deep complexity and truth of the impalpable connections and hidden phenomena of life.”
— | Andrei Tarkovski; Sculpting in Time |
“One of the exalted figures who soar above the earth… such an artist can convey the lines of the poetic design of being. He is capable of going beyond the limitations of coherent logic, and conveying the deep complexity and truth of the impalpable connections and hidden phenomena of life.”
Andrei Tarkovski on Kenji Mizoguchi
Ossip Mandelstam (1891-1938) |
Je me lavais dehors en pleine nuit.
Le firmament brillait d'âpres étoiles.
La cuve refroidit, pleine à ras bords,
Et le rayon est comme du sel sur la hache.
A double tour on a fermé la grille.
La terre est rude en toute conscience.
On chercherait en vain plus pure trame
Que la vérité de la toile fraîche.
Dans la cuve l'étoile fond comme du sel
Et l'eau froide est de plus en plus noire,
Et plus pure la mort, plus âcre le malheur,
Et la terre plu cruelle et plus vraie.
(Ossip Mandelstam, 1921)
“Poetic language creates its instruments
in walking, and, in walking, also
destroys them.”
in walking, and, in walking, also
destroys them.”
— | Ossip Mandelstam, “Gespräch über Dante”, in: Gesammelte Essays II, 1925-1935 |
Ossip Mandelstam photographié par le KGB lors de sa dernière arrestation le 3 mai 1938. |
« Je désire non pas parler de moi, mais épier le siècle, le bruit et la germination du temps. Ma mémoire est hostile à tout ce qui est personnel.
Si cela dépendait de moi, je ne ferais que grimace au souvenir du passé. Je n’ai jamais pu comprendre les Tolstoï et les Aksakov, les petits-fils Bagrov, amoureux des archives familiales avec leurs épopées de souvenirs domestiques.
Je le répète, ma mémoire est non pas d’amour, mais d’hostilité, et elle travaille non à reproduire mais à écarter le passé. Pour un intellectuel de médiocre origine, la mémoire est inutile, il lui suffit de parler des livres qu’il a lus, et sa biographie est faite.
Là où, chez les générations heureuses, l’épopée parle en hexamètres et en chronique, chez moi se tient un signe de béance, et entre moi et le siècle git un abîme, un fossé, rempli de temps qui bruit, l’endroit réservé à la famille et aux archives domestiques.
Que voulait dire ma famille ? Je ne sais pas.
Elle était bègue de naissance et cependant elle avait quelque chose à dire.
Sur moi et sur beaucoup de mes contemporains pèse le bégaiement de la naissance. Nous avons appris non à parler, mais à balbutier et ce n’est qu’en mêlant l’oreille au bruit croissant du siècle et une fois blanchis par l’écume de sa crête que nous avons acquis une langue. »
Ossip Mandelstam
Le bruit du temps
Andrei Tarkovski, extrait de "Le temps scellé" |
Kenji Mizoguchi, ”Sanshô dayû” (“Sansho the Bailiff”). 1954. |
mardi 7 juillet 2015
Georges Bataille “Histoire de l'œil” (extraits), illustrations de Hans Bellmer
Hans Bellmer, étude pour Histoire de l'œil, vers 1946, dessin au crayon sur papier |
[…]
Un peu après (ayant retrouvé nos bicyclettes), nous pouvions nous offrir l’un à l’autre le spectacle irritant, théoriquement sale, d’un corps nu et chaussé sur la machine. Nous pédalions rapidement, sans rire ni parler, dans l’isolement commun de l’impudeur, de la fatigue, de l’absurdité.
Nous étions morts de fatigue. Au milieu d’une côte Simone s’arrêta, prise de frissons. Nous ruisselions de sueur, et Simone grelottait, claquant des dents. Je lui ôtai alors un bas pour essuyer son corps : il avait une odeur chaude, celle des lits de malade et des lits de débauche. Peu à peu elle revint à un état moins pénible et m’offrit ses lèvres en manière de reconnaissance.
Je gardais les plus grandes inquiétudes. Nous étions encore à dix kilomètres de X… et, dans l’état où nous nous trouvions, il nous fallait à tout prix arriver avant l’aube. Je tenais mal debout, désespérant de voir la fin de cette randonnée dans l’impossible. Le temps depuis lequel nous avions quitté le monde réel, composé de personnes habillées, était si loin qu’il semblait hors de portée. Cette hallucination personnelle se développait cette fois avec la même absence de borne que le cauchemar global de la société humaine, par exemple, avec terre, atmosphère et ciel.
La selle de cuir se collait à nu au cul de Simone qui fatalement se branlait en tournant les jambes. Le pneu arrière disparaissait à mes yeux dans la fente du derrière nu de la cycliste. Le mouvement de rapide rotation de la roue était d’ailleurs assimilable à ma soif, à cette érection qui déjà m’engageait dans l’abîme du cul collé à la selle. Le vent était un peu tombé, une partie du ciel s’étoilait ; il me vint à l’idée que la mort étant la seule issue de mon érection, Simone et moi tués, à l’univers de notre vision personnelle se substitueraient les étoiles pures, réalisant à froid ce qui me paraît le terme de mes débauches, une incandescence géométrique (coïncidence, entre autres, de la vie et de la mort, de l’être et du néant) et parfaitement fulgurante.
Lord Auch (Georges Bataille) Histoire de l'œil, gravure à l'eau-forte et au burin de Hans Bellmer. Séville. 1940 |
—
Georges Bataille - “Histoire de l'œil”
Georges Bataille, Histoire de l'œil (1928) Dessin de Hans Bellmer |
Hans Bellmer, dessin pour la gravure d'Histoire de l'œil de Georges Bataille - 1946 |
Hans Bellmer - S.T. étude pour Histoire de l'œil, Ile de Ré, 04 Août 1961 |
« …
A la fin, Simone me quitta, prit l'œil des mains de Sir Edmond et
l'introduisit dans sa chair. Elle m'attira à ce moment, embrassa
l'intérieur de ma bouche avec tant de feu que l'orgasme me vint :
je crachai mon foutre dans sa fourrure.
Me
levant, j'écartai les cuisses de Simone : elle gisait étendue
sur le côté ; je me trouvai alors en face de ce que –
j'imagine – j'attendais depuis longtemps – comme une guillotine
attend la tête à trancher. Mes yeux, me semblait-il, étaient
érectiles à force d'horreur ; je vis, dans la vulve velue de
Simone, l'œil bleu pâle de Marcelle me regarder en pleurant des
larmes d'urine. Des traînées de foutre dans le poil fumant
achevaient de donner à cette vision un caractère de tristesse
douloureuse. Je maintenais les cuisses de Simone ouvertes :
l'urine brûlante ruisselait sous l'œil sur la cuisse la plus
basse... »
Hans Bellmer(1902-1975) Histoire de l'œil. Gravure rehaussée à la mine de plomb |
Hans BELLMER (1902-1975) Histoire de l'œil. Gravure rehaussée à la mine de plomb |
Hans Bellmer, étude pour Histoire de l'œill, vers 1946, dessin au crayon et rehauts de gouache sur papier |
mercredi 24 juin 2015
Hans Bellmer "Elle avait permis de prendre d'elle des photographies obscènes".
(Hans Bellmer, « Petite anatomie de l'image »)
S.t. 1946. t. a. colorié
|
Un autre tirage noir et blanc du même négatif original
porte au dos une attestation de M. Jean Brun.
Selon lui en effet, ces photos auraient été réalisées vers 1945/46
à Carcassonne et auraient été développées par un photographe
complaisant d'Albi. Il existe une variante.
S.t. 1946. t. a. colorié
|
Cette image dont le négatif a été conservé, est a rapprocher des études réalisées pour « L'histoire de l'œil »,mais d'après Jean Brun qui abrita Bellmer à Revel durant la guerre, ces photos auraient été réalisées à Carcassonne postérieurement à la publication de « L'histoire de l'œil » (K. Éditeur, Paris 1944).
La ctoix Gamahuchée, t.a. colorié, 1946 |
samedi 13 juin 2015
Henri Michaux - L'éther (Extrait de « La nuit remue » Gallimard 1935)
L'homme a un besoin méconnu. Il a besoin de faiblesse. C'est pourquoi la continence, maladie de l'excès de force, lui est spécialement intolérable.
D'une façon ou d'une autre, il lui faut être vaincu. Chacun a un Christ qui veille en soi.
Au faîte de lui-même, au sommet de sa forme, l'homme cherche à être culbuté. N'y tenant plus, il part pour la guerre et la Mort le soulage enfin.
C'est une illusion de croire qu'un homme disposant d'une grande force sexuelle, lui, au moins, aura le sentiment et le goût de la force.
Hélas, plus vivement encore qu'un autre pressé de se débarrasser de ses forces, comme s'il était en danger d'être asphyxié par elles, il s'entoure de femmes, attendant d'elles la délivrance.
En fait, il ne rêve que de dégringoler dans la faiblesse la plus entière, et de s'y exonérer de ses dernières forces et en quelque sorte de lui-même, tant il éprouve que s'il lui reste de la personnalité, c'est encore de la force dont il doit être soulagé.
Or, s'il est bien probable qu'il rencontre l'amour, il est moins probable que l'ayant expérimenté, il quitte jamais ce palier pour bien longtemps.
Il arrive cependant à l'un ou l'autre de vouloir perdre davantage son
Je, d'aspirer à se dépouiller, à grelotter dans le vide (ou le tout).
En vérité, l'homme s'embarque sur beaucoup de navires, mais c'est là qu'il veut aller.
S'il s'obstine dans la continence, comment se défaire de ses forces et obtenir le calme?
Excédé, il recourt à l'éther.
Symbole et raccourci du départ et de l'annihilation souhaités.
D'une façon ou d'une autre, il lui faut être vaincu. Chacun a un Christ qui veille en soi.
Au faîte de lui-même, au sommet de sa forme, l'homme cherche à être culbuté. N'y tenant plus, il part pour la guerre et la Mort le soulage enfin.
C'est une illusion de croire qu'un homme disposant d'une grande force sexuelle, lui, au moins, aura le sentiment et le goût de la force.
Hélas, plus vivement encore qu'un autre pressé de se débarrasser de ses forces, comme s'il était en danger d'être asphyxié par elles, il s'entoure de femmes, attendant d'elles la délivrance.
En fait, il ne rêve que de dégringoler dans la faiblesse la plus entière, et de s'y exonérer de ses dernières forces et en quelque sorte de lui-même, tant il éprouve que s'il lui reste de la personnalité, c'est encore de la force dont il doit être soulagé.
Or, s'il est bien probable qu'il rencontre l'amour, il est moins probable que l'ayant expérimenté, il quitte jamais ce palier pour bien longtemps.
Il arrive cependant à l'un ou l'autre de vouloir perdre davantage son
Je, d'aspirer à se dépouiller, à grelotter dans le vide (ou le tout).
En vérité, l'homme s'embarque sur beaucoup de navires, mais c'est là qu'il veut aller.
S'il s'obstine dans la continence, comment se défaire de ses forces et obtenir le calme?
Excédé, il recourt à l'éther.
Symbole et raccourci du départ et de l'annihilation souhaités.
Mais trompeur, comme tout le reste, l'éther donne des paysages.
Henri Michaux - L'Ether
La webradio : ICI
Henri Michaux - (1948) |
Henri Michaux - Huile sur toile, 1984 |
Henri Michaux (1899 - 1984) Sans titre vers 1957 - Gouache, encre et crayon aquarelle sur papier |
Henri Michaux, Sans titre |
jeudi 4 juin 2015
Georges Henein - L'Ange du Vide plane sur votre Vidange.
Les
grandes centrales hydrohistoriques puisent leur énergie à l'écume
mentale du vécu non-voulu. A vrai dire, on ne se retourne pour voir
qui meurt et qui naît. A force de flatteries, la matière se
soulève, se croit première, lauréate en devinettes explosives, et,
comme à Lourdes, de décourageants miracles s'opèrent, - une sorte
de vague revanche des goitreux tient la scène à la manière dont un
long filet de bave tient encore à la lèvre inférieure des
ratatinés.
On rêve de jurons perforants et d'oreillers parjures où l'on
laisserait sa tête sans regrets. Un récitatif de somnambules
décline l'histoire comme Rosa, Rosae, nous décline aussi en
passant, décline du même son de trompe, de la même voix suppurante
Notre père balistique qui êtes aux cieux et hourra
l'oural, décline
enfin de bonnes invitations, le billet d'entrée au grabuge
ontologique de la bête en gaîté. Là, notre cœur trébuche. Cette
bête en gaîté, c'est peut-être une allusion après tout. Plus de
santé, disait Goethe, furieux de rater le Second Empire. Le
désespoir crée l'orgasme.
C'est maintenant l'âge de l'adulte
prodige. L'âge où le style du perdant se perd et où la joie du
gagnant prend l'expression hagarde et méfiante de l'homme à la
crotte suspendue, Le Spoutnik – fait divers qui abolit le vertige
mais non le goût de choir – est décidément d'un piètre secours
à l'époux qui se réveille cocu. On passe de main en main. On
s'éloigne de soi sans se rapprocher de l'horizon. Gauguin, au bout
du monde, peint une « Nativité » qui devient ridicule au
fur et à mesure que son fils grandit, doublement représentatif de
la laideur tahitienne et de l'inconvénient des voyages. Après la
bohême, l'adhésion. Dans le sperme du dandy, s'agite déjà le
militant. Il appartient à celui-ci d'organiser l'indifférence, de
préparer les sandwiches pour le banquet final de l'indifférence.
Pourtant, quelqu'un répugne à tourner les pages pour le pianiste.
Quelqu'un mouille les cordes et abandonne à son sort la volonté
d'efficience bénéfique. Les mythes séditieux de la nuit n'ont donc
pas renoncé à leur œuvre. Quelqu'un devient esprit frappeur. Non
point succube, ni médium ; mais crête d'un
langage intermittent qui exorcise le manque d'être.
L'esprit frappeur n'hésite pas. D'emblée, il se charge de rendre
inintelligible le débat. Mais, parfois, tel un train illuminé
courant vers une frontière trouée, il traverse la vie des lecteurs
de romans lents, des joueurs de boules, des inventeurs de l'attente,
des filles dont la sueur colore des boissons frelatées, et agite
leurs faibles mains d'un tremblement possessif.
L'esprit frappeur est étoilant et
rieur.
Avis aux gens aux dents courtes.
Georges Henein
vendredi 22 mai 2015
Jacques Hérold - Malcolm de Chazal (dessin) 1947
Dessin à l'encre de Jacques Hérold en Hommage à Malcolm de Chazal daté du 15 décembre 1947. |
Malcolm de Chazal
« L'espace s'appuie sur tout et
ne repose sur rien. »
« Le son était, chez les
premiers hommes, marié à la vérité sous forme de son et idées
correspondants. »
« Développer en l'homme un
sixième sens – le sens angélique immédiat- . »
« Quand l'enfant goûte un fruit
il se sent goûté par le fruit qu'il goûte... »
« Quand l'enfant regarde une
fleur, il voit la fleur le regarder... »
samedi 16 mai 2015
Henri Michaux - La ralentie
Marcel van Thienen
Germaine Montero
Henri Michaux
La Ralentie (poème issu du recueil Plume, 1938)
LP BAM LD037, 1957
Le poème peut se lire ICI
Germaine Montero & Marcel Van Thienen "La ralentie" (1957)
Henri Michaux photographié par Brassaï entre 1943 et 1945 |
vendredi 1 mai 2015
Hans Bellmer : Unica 1958
Cette
série de photographies est a rapprocher du dessin intitulé "Victime ficelée, 1956".
Elle
trouverait son origine dans :
"Pour
avoir des preuves objectives, on aura recours par conséquent à
l'artisan criminel par la passion la plus humainement sensible et la
plus belle, celle d'abolir le mur qui sépare la femme de son image.
D'après le souvenir intact que nous gardons d'un certain document
photographique, un homme, pour transformer sa
victime,
avait étroitement ficelé ses cuisses, ses épaules, sa poitrine,
d'un fil de fer serré, entrecroisé à tout hasard, provoquant des
boursouflures de chair, des triangles sphériques irréguliers,
allongeant des plis, des lèvres malpropres, multipliant des seins
jamais vus en des emplacement inavouables."
(Hans
Bellmer, "La petite anatomie de l'image")
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