lundi 26 avril 2010

André LAGRANGE

La nuit - de blanches images de faux vieillards. Monte à l'assaut des ombres un peuplement de sorciers ! Frissonnante, je me toise dans le miroir hanté. J'assombris mes contours, me love - poulpe lunaire - autour de cette sombre parure cristallisant ma vulve. Enfin je métamorphose la palpitation douloureuse d'une échancrure du destin. Dès lors enchâssée par le désir des hommes dans une gangue spermatozoïdique, je brûle mon spasme (immobile) dans l'anéantissement sacrilège des mille possessions humiliant mes chairs.

                                (Méandres du chiffre cinq, partie SOURCE, 1980)

1 commentaire:

  1. Tu croises des regards alourdis par l'oubli
    des ombres affolées sous la terreur
    des brûlures qui t'écorchent la peau
    tu fuis les cauchemars souterrains de l'enfance
    De crise en delirium, de fièvre en mélodrame
    Franchissant la frontière aux fresques nécrophiles
    ce vieux monstre à l'écaille ?
    c'est le regard alourdis par l'oubli

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