mercredi 28 avril 2010

Joë Bousquet “Le cahier noir” (extrait)

C’est sa nudité Qu’elle découvre dans mes yeux en déshabillant sur elle leur regard en s’asseyant pour ainsi dire dans le rêve où j’étais son image adorée : elle se dépouille d’elle même dans l’ivresse de se dorer aux regards de son amant de tout le soleil qui s’est éclairé entre eux : C’est de tout le ciel qu’il possède le fruit dans cette croupe tournée vers lui dont il fouille la carnation transparente comme un doux miroir où descendent ses gestes comme afin d’y revêtir la force dont il est plein de l’éclat où la pensée s’est exprimée avec des éléments de vie. A peine ai-je découvert son cul que mon regard s’y traverse d’une douceur inexprimable, se plongeant en lui même comme pour y épanouir sous l’éclatant duvet de fruit de chair le regard de mon amour et ce qu’il devenait à travers moi dont il dispersait tous les sens afin de m’ouvrir son ombre comme un horizon où m’ouvrir ma pensée : C’était un pari. Cette croupe me repoussait de la clarté qu’elle répandait. Elle me traversait de la lumière comme en écartant sur elle les ténèbres qui me traînaient avec elle, et c’est dans la lumière de mon enfance que je la voyais s’envelopper de sa blancheur, découvrir à mon amour une image magnifique dans les voiles soulevés de l’innocence et de la splendeur.

 Joë Bousquet “Le cahier noir” (extrait)

 

 

1 commentaire:

  1. DE FEU DE DIEU QUEL REVEIL !
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    Visions subliminales (Anal?)Aie ....

    Dans la tour de cristal

    ou tu scelles tes lèvres

    au bout du voyage des rêves

    Le silence des pierres

    dans les jardins d'Eden

    te reviens sur les lieux

    où tu pleures quand il pleut

    des serpents de neige

    comme un arbre d'ébène

    Sans haine et sans remord

    tu patrouilles dans ton crâne

    surement ,certainement a tort

    Contrôles ton âme

    en jouant paire rouge et noire

    dans la transparente

    De ces longs jours d'attente

    ou tu patrouilles dans ton crâne

    ton noir regard ténébreux

    sous l'astre tumulteux

    serait ce le sage atteint de cessité

    qui vermeil la misère en captivité

    sous une tonne de pierres poreuses

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