Où sont les gnômes ?
Dans les yeux des hommes qui
ne peuvent sans s’émouvoir entendre nommer les nains ?
Les gnômes sont les hommes mêmes.
Ils cherchent à troquer leur
misérable espèce pour le corps brûlant de leur vie. A l’horizon de cette damnante envie il y a le contact que nous
souhaitons entre un homme fait expérience et un homme à éclore dans le gnôme.
Ceci peut se chanter… C’est un
gnôme qui veut être oiseau et l’oiseau se jette dans les cœurs à éclore.
Voilà le cycle du gnôme. (Pour le cahier bleu demain, puisque le
cahier vert prend les choses dans ma vie et non dans ma pensée.)
Mais il n’y a pas une vérité qui n’éveille la vérité dont elle est le
langage. (La belle au bois dormant a
été éveillée parce qu’il y avait devant sa porte des servantes qui dormaient.)
Ce que l’homme conçoit comme le jouet de
son imagination, il l’est par rapport à l’invisible. On dirait que je
suis par rapport à l’être ce que les images sont dans mon cœur.
Je suis le gnôme, dit-il,
j’irai à Nice, il faut que je me hâte. C’est là que l’arc magnétique est dans
la lumière faite fleur.
Cette certitude qui ancre
dans mes os, dans ce que je suis le plus authentiquement ce que le rêve
m’apporte de plus grand que le temps…
Plus grand que le temps…
Galant de neige, aimant à
distance de regard, à distance de possible…
Avec cette certitude pour
t’arrêter dans tes courses d’épaves…
Joë Bousquet, Germaine Krull et René Nelli à Villalier
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