Nous vous cherchons dans des maisons perdues dans les frissons du feu dans les fièvres de l'eau nuits futures villes rêvées terres inventées un soir de simulacre Mais que tramez-vous oiseaux qui prenez les rues dans les mailles de vos filets bateaux fantômes qui passez dans la brume du port somnambules d'une aube à l'autre déchirée aux portiques de l'aventure. D'un corps à ton corps que de continents orgueilleux que de lentes conquêtes de monstres à la dérive O feu central et vous douce mort qui aspirez - prisonnière éblouie d'un soleil de minuit - à l'éternité reconquise dans le long baiser du vampire.
(La Voie du cœur de verre, 1972)
Soumis à des rites obscurs
Soumis à des rites obscurs dont la clef s'est perdue,
nous évoluons entre de perpétuels jeux de miroirs qui
renvoient nos gestes vieux de milliers d'années. Dans l'air
saturé de chaleur où s'épuise le crépuscule, les objets
bourdonnent gravement et les sons se pavanent. Des nuages
nous observent dans leurs robes géométriques. L'esprit haras-
sé fait le point dans les marais mouvants où se rassemblent
les gestes inutiles. Malgré les feux odorants qui veillent sur
les rues, l'eau prépare ses noces de plombs avec la nuit.
(La Voie du coeur de verre, 1972)
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