lundi 18 octobre 2010
Colette Thomas « L’odeur de la nature »
Cette femme sursauta. Que se passait-il ? Elle était pourtant enfouie au centre même de la souffrance. Vraisemblablement rien de plus réel n’existe en ce monde. Quelle puissance osait se risquer dans cet endroit hors elle-même ? Par quel énorme poids était-elle ébranlée ?
Tout à coup ses membres se raidirent. Elle ferma les yeux. Quelqu’un était là. Quand elle les rouvrit son atroce angoisse avait grandi mais elle savait. La sueur lui vint au corps cependant lorsqu’elle vit à ses pieds aux angles du lit – deux cierges. A la place du bois de lit le drap mortuaire. Elle n’eut pas besoin de se retourner pour savoir que les deux autres cierges brûlaient à sa tête. « Ainsi donc voilà ma mort, pensa-t-elle, pas une mort quelconque ou celle dont tout le monde parle et qui n’a jamais existé. Ou celle qui a existé pour un tel ou un tel bien précisément et donc que nous n’avons pas touchée. Mais la mienne. Uniquement à moi et nécessairement. La mienne propre. Ma substance transformée en mort. Ma substance en catafalque, en cierge, en angoisse, en frayeur mortelle. Moi-même ce souffle glacial en arrière de ma tête et ce squelette aussi épais que la pourriture. La faux du temps, pensait-elle encore. Ainsi la voilà. »
Alors elle eut une faiblesse. Elle entendit une voix souffler : « Ta mort te prend si tu ne quittes immédiatement ce cercueil, si tu ne franchis tout cet appareil mortuaire pour prier à la propre mort. Agenouille-toi à côté du catafalque, va chercher ta nourrice et priez, prie pour la morte que tu devrais être et qui n’existera pas grâce à ta foi. »
La malheureuse se leva, alla chercher sa nourrice et elles s’agenouillèrent à côté du lit pour prier.
Depuis cette femme vécut mais elle portait une honte.
Plus tard elle comprit qu’il ne s’agissait pas seulement de souffrir mais aussi de mourir et de vaincre, et qu’elle n’était pas morte mais qu’elle avait eu peur.
Un soir, elle entra dans un cercueil et le sourire ne la quitta pas un seul instant, de sa main elle palpait les planches de sa boîte. Elle ne s’étonna pas lorsqu’elle sentit les planches coller plus étroitement à ses jambes, la sève de l’arbre couler dans le bois, l’écorce se craqueler, la mousse apparaître.
Cette femme-là porte sur elle l’odeur de la nature.
(Conte extrait de la revue « Obliques » 1977)
jeudi 14 octobre 2010
Texte extrait de « L’Ombilic des Limbes » d’Antonin Artaud (1925)
Un ventre fin. Un ventre de poudre ténue et comme en image. Au pied du ventre, une grenade éclatée.
La grenade déploie une circulation floconneuse qui monte comme des langues de feu, un feu froid.
La circulation prend le ventre et le retourne. Mais le ventre ne tourne pas.
Ce sont des veines de sang vineux, de sang mêlé de safran et de soufre, mais d’un sang édulcoré d’eau.
Au-dessus du ventre sont visibles des seins. Et plus haut, et en profondeur, mais sur un autre plan de l’esprit, un soleil brûle, mais de telle sorte que l’on pense que ce soit le sein qui brûle. Et au pied de la grenade, un oiseau.
Le soleil a comme un regard. Mais un regard qui regarderait le soleil. Le regard est un cône qui se renverse sur le soleil. Et tout l’air est comme une musique figée, mais une vaste, profonde musique, bien maçonnée et secrète, et pleine de ramifications congelées.
Et tout cela, maçonné de colonnes, et d’une espèce de lavis d’architecte qui rejoint le ventre avec la réalité.
La toile est creuse et stratifiée. La peinture est bien enfermée dans la toile. Elle est comme un cercle fermé, une sorte d’abîme qui tourne, et se dédouble par le milieu. Elle est comme un esprit qui se voit et se creuse, elle est remalaxée et travaillée sans cesse par les mains crispées de l’esprit. Or, l’esprit sème son phosphore.
L’esprit est sûr. Il a bien un pied dans le monde. La grenade, le ventre, les seins, sont comme des preuves attestatoires de la réalité. Il y a un oiseau mort, il y a des frondaisons de colonnes. L’air est plein de coups de crayon, des coups de crayons comme des coups de couteau, comme des stries d’ongle magique. L’air est suffisamment retourné.
Et voici qu’il se dispose en cellules où pousse une graine d’irréalité. Les cellules se casent chacune à sa place, en éventail,
autour du ventre, en avant du soleil, au-delà de l’oiseau, et autour de cette circulation d’eau soufrée.
Mais l’architecture est indifférente aux cellules, elle sustente et ne parle pas.
Chaque cellule porte un œuf où reluit quel germe ? Dans chaque cellule un œuf est né tout à coup. Il y a dans chacune un fourmillement inhumain mais limpide, les stratifications d’un univers arrêté.
Chaque cellule porte bien son œuf et nous le propose ; mais il importe peu à l’œuf d’être choisi ou repoussé. Toutes les cellules ne portent pas d’œuf. Dans quelques-unes naît une spire. Et dans l’air une spire plus grosse pend, mais comme soufrée déjà ou encore de phosphore et enveloppée d’irréalité. Et cette spire a toute l’importance de la plus puissante pensée.
Le ventre évoque la chirurgie et la Morgue, le chantier, la place publique et la table d’opération. Le corps du ventre semble fait de granit, ou de marbre, ou de plâtre durcifié.
Il y a une case pour une montagne. L’écume du ciel fait à la montagne un cerne translucide et frais. L’air autour de la montagne est sonore, pieux, légendaire, interdit. La montagne a bien sa place dans l’âme. Elle est l’horizon d’un quelque chose qui recule sans cesse. Elle donne la sensation de l’horizon éternel.
Et moi j’ai décrit cette peinture avec des larmes, car cette peinture me touche au cœur. J’y sens ma pensée se déployer comme dans un espace idéal, absolu, mais un espace qui aurait une forme introductible dans la réalité. J’y tombe du ciel.
Et chacune de mes fibres s’entr’ouvre et trouve sa place dans des cases déterminées. J’y remonte comme à ma source, j’y sens la place et la disposition de mon esprit. Celui qui a peint ce tableau est le plus grand peintre du monde. A André Masson, ce qui lui revient.
(Le tableau d’André Masson décrit dans ce texte est « Homme ». Le peintre a indiqué qu’à l’époque Antonin Artaud, malgré la modicité de ses ressources, avait tenu à le lui acheter.)
La grenade déploie une circulation floconneuse qui monte comme des langues de feu, un feu froid.
La circulation prend le ventre et le retourne. Mais le ventre ne tourne pas.
Ce sont des veines de sang vineux, de sang mêlé de safran et de soufre, mais d’un sang édulcoré d’eau.
Au-dessus du ventre sont visibles des seins. Et plus haut, et en profondeur, mais sur un autre plan de l’esprit, un soleil brûle, mais de telle sorte que l’on pense que ce soit le sein qui brûle. Et au pied de la grenade, un oiseau.
Le soleil a comme un regard. Mais un regard qui regarderait le soleil. Le regard est un cône qui se renverse sur le soleil. Et tout l’air est comme une musique figée, mais une vaste, profonde musique, bien maçonnée et secrète, et pleine de ramifications congelées.
Et tout cela, maçonné de colonnes, et d’une espèce de lavis d’architecte qui rejoint le ventre avec la réalité.
La toile est creuse et stratifiée. La peinture est bien enfermée dans la toile. Elle est comme un cercle fermé, une sorte d’abîme qui tourne, et se dédouble par le milieu. Elle est comme un esprit qui se voit et se creuse, elle est remalaxée et travaillée sans cesse par les mains crispées de l’esprit. Or, l’esprit sème son phosphore.
L’esprit est sûr. Il a bien un pied dans le monde. La grenade, le ventre, les seins, sont comme des preuves attestatoires de la réalité. Il y a un oiseau mort, il y a des frondaisons de colonnes. L’air est plein de coups de crayon, des coups de crayons comme des coups de couteau, comme des stries d’ongle magique. L’air est suffisamment retourné.
Et voici qu’il se dispose en cellules où pousse une graine d’irréalité. Les cellules se casent chacune à sa place, en éventail,
autour du ventre, en avant du soleil, au-delà de l’oiseau, et autour de cette circulation d’eau soufrée.
Mais l’architecture est indifférente aux cellules, elle sustente et ne parle pas.
Chaque cellule porte un œuf où reluit quel germe ? Dans chaque cellule un œuf est né tout à coup. Il y a dans chacune un fourmillement inhumain mais limpide, les stratifications d’un univers arrêté.
Chaque cellule porte bien son œuf et nous le propose ; mais il importe peu à l’œuf d’être choisi ou repoussé. Toutes les cellules ne portent pas d’œuf. Dans quelques-unes naît une spire. Et dans l’air une spire plus grosse pend, mais comme soufrée déjà ou encore de phosphore et enveloppée d’irréalité. Et cette spire a toute l’importance de la plus puissante pensée.
Le ventre évoque la chirurgie et la Morgue, le chantier, la place publique et la table d’opération. Le corps du ventre semble fait de granit, ou de marbre, ou de plâtre durcifié.
Il y a une case pour une montagne. L’écume du ciel fait à la montagne un cerne translucide et frais. L’air autour de la montagne est sonore, pieux, légendaire, interdit. La montagne a bien sa place dans l’âme. Elle est l’horizon d’un quelque chose qui recule sans cesse. Elle donne la sensation de l’horizon éternel.
Et moi j’ai décrit cette peinture avec des larmes, car cette peinture me touche au cœur. J’y sens ma pensée se déployer comme dans un espace idéal, absolu, mais un espace qui aurait une forme introductible dans la réalité. J’y tombe du ciel.
Et chacune de mes fibres s’entr’ouvre et trouve sa place dans des cases déterminées. J’y remonte comme à ma source, j’y sens la place et la disposition de mon esprit. Celui qui a peint ce tableau est le plus grand peintre du monde. A André Masson, ce qui lui revient.
(Le tableau d’André Masson décrit dans ce texte est « Homme ». Le peintre a indiqué qu’à l’époque Antonin Artaud, malgré la modicité de ses ressources, avait tenu à le lui acheter.)
mercredi 13 octobre 2010
lundi 11 octobre 2010
"El lado oscuro del corazón", Eliseo Subiela
Oficio de poeta
Fragmento de El Lado Oscuro del Corazón, película de Eliseo Subiela. Argentina 1992.
Comunión
plenaria (Oliverio Girondo) -
Los nervios
se me adhieren
al barro, a
las paredes,
abrazan los ramajes,
penetran en la tierra,
se esparcen por el aire,
hasta alcanzar el cielo.
E1 mármol, los caballos
tienen mis propias venas.
Cualquier dolor lastima
mi carne, mi esqueleto.
¡Las veces que me he muerto
al ver matar un toro!..
Si diviso una nube
debo emprender el vuelo.
Si una mujer se acuesta yo me acuesto con ella.
Cuántas veces me he dicho:
"No se me importa un pito que las mujeres tengan los
senos como magnolias o como pasas de higo; un cutis de durazno o de papel de
lija. Le doy una importancia igual a cero, al hecho de que amanezcan con un
aliento afrodisíaco o con un aliento insecticida. Soy perfectamente capaz de
soportarles una nariz que sacaría el primer premio en una exposición de
zanahorias; ¡pero eso sí! y en esto soy irreductible no les perdono, bajo
ningún pretexto, que no sepan volar. ¡Si no saben volar pierden el tiempo las
que pretendan seducirme!
mardi 5 octobre 2010
Shuji Terayama - Grass labyrinth - 1979 -
Fasciné par sa mère disparue, Akira essaie de retrouver les paroles d'une comptine qui évoque pour lui le bonheur d'une période heureuse et insouciante. La recherche de celles-ci le mènera aux saveurs de la chair...
Librement adapté de la nouvelle éponyme de Izumi Kyoka
samedi 2 octobre 2010
Il était un roi de Thulé...
Extrait de "En compagnie d'Antonin Artaud" (1993),
un film de Gérard Mordillat.
Avec ici : Sami Frey et Charlotte Valandrey
jeudi 30 septembre 2010
"Du jour où tu regardes avec des yeux vrais
il n’est pas une seule chose au monde qui ne soit pleine de sens et n’apporte son message, pas une. C’est comme si tout se liguait pour nous obliger à comprendre ».
« Le Destin n’est pas fait pour nous écraser ni pour nous punir,
...il est fait pour nous contraindre à grandir... "
"Le Mensonge est une invention de nos yeux, le Mal est une invention de nos yeux ; la douleur, la seule douleur, en vérité, est de ne pas voir du bon côté, car, si, une seule seconde, nous pouvions voir ce qu’est le monde vraiment sans tous nos faux regards de bien, de mal, de oui, de non, nous serions guéris à jamais, et le monde, sans changer une seconde de ce qu’il est en cette minute cruelle et obscure, serait complètement autre. C’est un voile de Mensonge sur une Réalité inimaginablement belle."
(Par le corps de la terre)
Satprem
http://www.imagesetmots.fr/pages/litterature/citations.htm
Ce document est une radioscopie enregistrée avec Jacques Chancel à l'occasion de la parution de la trilogie sur Mère édité en 1977: Mère, L'espèce nouvelle, La mutation de la mort.
« Le Destin n’est pas fait pour nous écraser ni pour nous punir,
...il est fait pour nous contraindre à grandir... "
"Le Mensonge est une invention de nos yeux, le Mal est une invention de nos yeux ; la douleur, la seule douleur, en vérité, est de ne pas voir du bon côté, car, si, une seule seconde, nous pouvions voir ce qu’est le monde vraiment sans tous nos faux regards de bien, de mal, de oui, de non, nous serions guéris à jamais, et le monde, sans changer une seconde de ce qu’il est en cette minute cruelle et obscure, serait complètement autre. C’est un voile de Mensonge sur une Réalité inimaginablement belle."
(Par le corps de la terre)
Satprem
http://www.imagesetmots.fr/pages/litterature/citations.htm
Forêt de Bouconne le 29 septembre 2010 |
dimanche 26 septembre 2010
Luciana Gómez // Zaz Zetoun Mind -Viaje de la Luz al Azul
Una pelicula de Luciana Gómez
sobre una musica
de Zaz Zetoun Mind.
(septiembre 2010 de la primavera porteña
al otoño occitan)
sobre una musica
de Zaz Zetoun Mind.
(septiembre 2010 de la primavera porteña
al otoño occitan)
vendredi 24 septembre 2010
mercredi 22 septembre 2010
Dora Maar
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dora_Maar
Dora Maar (November 22, 1907 -- July 16, 1997) was a French photographer, poet and painter of Croatian descent, best known for being a lover and muse of Pablo Picasso.
Dora Maar by Man Ray |
Dora Maar |
Fotografía de Assia por Dora Maar |
Dora Maar, étude de nu - Femme assise de dos, vers 1930 |
Dora Maar (November 22, 1907 -- July 16, 1997) was a French photographer, poet and painter of Croatian descent, best known for being a lover and muse of Pablo Picasso.
samedi 18 septembre 2010
jeudi 16 septembre 2010
mardi 14 septembre 2010
lundi 13 septembre 2010
Zaz Zetoun Mind - Crepuscular Bacio, augmenté d'un texte de Thierry Texedre
"Crepuscular Bacio" par Thierry Texedre
Cette vérité qui dérange, tente de remplir une dernière fois son organe en parole. En fin en entrave de cet être suprême, en face duquel rien ne tient : la répétition d'une mort certaine et crépusculaire. Tentative d'effraction verbale avant son souffle en coupe, en gonflement, en apnée. Tentation de respirer en terme de vie, pas de cessation en engourdissement respiratoire. Le temps défile isomorphe. Le corps tremble en état de sauts d'images vasculaires, sang montré comme celui d'une antériorité. La réalité fracassée du corps en appui sur le sol, terre brune puis noire. L'otage est libre en ces temps de disgrâce vertébrale, la mort sursaut hante l'homme éternel dans son être. L'inquiétante étrangeté du silence qui fait face au corps soulevé, déshabillé de son âme, en son sein, de l'immobilité morbide d'une présence sans voix. Écho en face, autour, de fractures vocales, illusions peut-être d'autre vie en voix habitées celles-là...
samedi 11 septembre 2010
HO I (196O) - Giacinto Scelsi
lundi 6 septembre 2010
samedi 4 septembre 2010
Comte de Lautréamont "Les chants de Maldoror (extrait)
Là, dans un bosquet entouré de fleurs, dort l'hermaphrodite, profondément assoupi sur le gazon, mouillé de ses pleurs. Les oiseaux, éveillés, contemplent avec ravissement cette figure
mélancolique, à travers les branches des arbres, et le rossignol ne veut
pas faire entendre ses cavatines de cristal. Le bois est devenu auguste
comme une tombe, par la présence nocturne de l'hermaphrodite infortuné.
O voyageur égaré, par ton esprit d'aventure qui t'a fait quitter ton
père et ta mère, dès l'âge le plus tendre : par les souffrances que la
soif t'a causées, dans le désert : par ta patrie que tu cherches
peut-être, après avoir longtemps erré, proscrit, dans des contrées
étrangères ; par ton coursier, ton fidèle ami, qui a supporté, avec toi,
l'exil et l'intempérie des climats que te faisait parcourir ton humeur
vagabonde ; par la dignité que donnent à l'homme les voyages sur les
terres lointaines et les mers inexplorées, au milieu des glaçons
polaires, ou sous l'influence d'un soleil torride, ne touche pas avec ta
main, comme avec un frémissement de la brise, ces boucles de cheveux,
répandues sur le sol, et qui se mêlent à l'herbe verte. Ecarte-toi de
plusieurs pas, et tu agiras mieux ainsi. Cette chevelure est sacrée ;
c'est l'hermaphrodite lui-même qui l'a voulu. Il ne veut pas que des
lèvres humaines embrassent religieusement ses cheveux, parfumés par le
souffle de la montagne, pas plus que son front, qui resplendit, en cet
instant, comme les étoiles du firmament. Mais, il vaut mieux croire que
c'est une étoile elle-même qui est descendue de son orbite, en
traversant l'espace, sur ce front majestueux, qu'elle entoure avec sa
clarté de diamant, comme d'une auréole. La nuit, écartant du doigt sa
tristesse, se revêt de tous ses charmes pour fêter le sommeil de cette
incarnation de la pudeur, de cette image parfaite de l'innocence des
anges : le bruissement des insectes est moins perceptible. Les branches
penchent sur lui leur élévation touffue, afin de le préserver de la
rosée, et la brise, faisant résonner les cordes de sa harpe mélodieuse,
envoie ses accords joyeux, à travers le silence universel, vers ces
paupières baissées, qui croient assister, immobiles, au concert cadencé
des mondes suspendus. Il rêve qu'il est heureux ; que sa nature
corporelle a changé : ou que, du moins, il s'est envolé sur un nuage
pourpre, vers une autre sphère, habitée par des êtres de même nature que
lui. Hélas ! que son illusion se prolonge jusqu'au réveil de l'aurore ! Il rêve que les fleurs dansent autour de lui en rond, comme d'immenses
guirlandes folles, et l'imprègnent de leurs parfums suaves, pendant
qu'il chante un hymne d'amour, entre les bras d'un être humain d'une
beauté magique. Mais, ce n'est qu'une vapeur crépusculaire que ses bras
entrelacent ; et, quand il se réveillera, ses bras ne l'entrelaceront
plus.
vendredi 3 septembre 2010
Grete Stern
(1904 - 1999), born in Germany had to flee from the Nazis in 1935 and went to live in Argentina. She was educated in the School of Applied Arts in Stuttgart as a graphic designer and photographer, something quite unusual for a woman in those days. Among many professional activities, in 1948 she was invited to work in a woman's' magazine called "Idilio". There she would illustrate with photo montages the section called "Psychoanalysis will help you". Her work consisted of representing the dreams that the readers would submit. Grete Stern worked nearly three years on this project and produced nearly 150 pieces. In Argentina this work is considered the most important of it's kind produced there.
Music by Fripp/Summers, 'The Truth Of Skies'.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grete_Stern
Music by Fripp/Summers, 'The Truth Of Skies'.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grete_Stern
mercredi 1 septembre 2010
lundi 30 août 2010
The erotic sculptures of Khajuraho
Tantra - The erotic sculptures of Khajuraho
X - XI th Century AD
Soundtrack: 1) Buddha's Dream, by Riley Lee
2) Music of Ancient India
Khajuraho (Hindi: खजुराहो) is a village in the Indian state of Madhya Pradesh, located in Chhatarpur District, about 385 miles (620 kilometres) southeast of Delhi, the capital city of India.
The Khajuraho group of monuments has been listed as a UNESCO World Heritage Site, and is considered to be one of the "seven wonders" of India.
One of the most popular place of India, Khajuraho has the largest group of medieval Hindu and Jain temples, famous for their erotic sculpture. The name Khajuraho, ancient "Kharjuravahaka", is derived from the Sanskrit word kharjur meaning date palm. The city was the cultural capital of Chandela Rajputs, a Hindu dynasty that ruled this part of India from the 10th to the 12th centuries. The Khajuraho temples were built over a span of 200 years, from 950 to 1150 AD and are made of sandstone, they didn't use mortar the stones were put together with mortise and tenon joints and they were held in place by gravity. This form of construction requires very precise joints. The columns and architraves were built with megaliths that weighed up to 20 tons.
The Khajuraho temples do not contain sexual or erotic art inside the temple or near the deities; however, some external carvings bear erotic art. Also, some of the temples that have two layers of walls have small erotic carvings on the outside of the inner wall. There are many interpretations of the erotic carvings. Someone think that the sculptures mean that for seeing the deity, one must leave his or her sexual desires outside the temple. They also show that divinity, such as the deities of the temples, is pure like the 'atman', which is not affected by sexual desires and other characteristics of the physical body. Anccording to another opinion, on the contrary, these sculptures suggest tantric sexual practices (Tantra is a set of spiritual practices that include sex as a instrument to achieve the Nirvana). Anyway, only 10% of the carvings contain sexual themes. The rest represents the everyday life of the common Indians of the time when the carvings were made.
http://en.wikipedia.org/wiki/Khajuraho
X - XI th Century AD
Soundtrack: 1) Buddha's Dream, by Riley Lee
2) Music of Ancient India
Khajuraho (Hindi: खजुराहो) is a village in the Indian state of Madhya Pradesh, located in Chhatarpur District, about 385 miles (620 kilometres) southeast of Delhi, the capital city of India.
The Khajuraho group of monuments has been listed as a UNESCO World Heritage Site, and is considered to be one of the "seven wonders" of India.
One of the most popular place of India, Khajuraho has the largest group of medieval Hindu and Jain temples, famous for their erotic sculpture. The name Khajuraho, ancient "Kharjuravahaka", is derived from the Sanskrit word kharjur meaning date palm. The city was the cultural capital of Chandela Rajputs, a Hindu dynasty that ruled this part of India from the 10th to the 12th centuries. The Khajuraho temples were built over a span of 200 years, from 950 to 1150 AD and are made of sandstone, they didn't use mortar the stones were put together with mortise and tenon joints and they were held in place by gravity. This form of construction requires very precise joints. The columns and architraves were built with megaliths that weighed up to 20 tons.
The Khajuraho temples do not contain sexual or erotic art inside the temple or near the deities; however, some external carvings bear erotic art. Also, some of the temples that have two layers of walls have small erotic carvings on the outside of the inner wall. There are many interpretations of the erotic carvings. Someone think that the sculptures mean that for seeing the deity, one must leave his or her sexual desires outside the temple. They also show that divinity, such as the deities of the temples, is pure like the 'atman', which is not affected by sexual desires and other characteristics of the physical body. Anccording to another opinion, on the contrary, these sculptures suggest tantric sexual practices (Tantra is a set of spiritual practices that include sex as a instrument to achieve the Nirvana). Anyway, only 10% of the carvings contain sexual themes. The rest represents the everyday life of the common Indians of the time when the carvings were made.
http://en.wikipedia.org/wiki/Khajuraho
samedi 28 août 2010
mardi 24 août 2010
lundi 23 août 2010
Heinz Hajek Halke
Heinz Hajek-Halke was born in Berlin in 1898.
He was among the most important German photographers of the 20th Century.
He lived in South America until he was thirteen years old, returning to Germany in 1911.
In 1915, he undertook the study of painting at Berlin´s Königliche Kunstschule, and made his first experimental artworks. He completed his studies after World War I.
Hajek-Halke began his professional career as a poster designer for a film company, and went on to work as a printer, draftsman, and editor.
In 1924, he made his first photographs, which stimulated new expressive work, including collage and photomontage.
Hajek-Halke´s work was interrupted again by the outbreak of the World War II, which prevented him from working regularly until 1947.
Following the war, Hajek-Halke joined Otto Steinert´s „fotoform", and in 1955 began teaching graphic design and photography at the Hochschule für Bildende Künste (Academy of Fine Arts) in Berlin.
During his lifetime, and in the immediate years following his death, Hajek-Halke was well-known in the arts community, but remained somewhat more obscure to the general public.
Among his most important works were his experimental Lichtgrafiken (light graphics), which were made without a camera. Instead, each image was created by applying a combination of chemical and mechanical techniques to photographic materials, such as negative film and light-sensitive paper. Additionally, Hajek-Halke used materials such as glass shards, glue, varnish, soot, wire, and fish bones in concert with darkroom techniques such as montage and double exposure, resulting in images of bizarre and fine structures and shapes, some resembling macro- and microscopic photographs.
The term „Lichtgrafik" was coined by the art historian Franz Roh on the occasion of the exhibition „Subjektive Fotografie" in Saarbrücken in 1951.
He died in Berlin in 1983.
He was among the most important German photographers of the 20th Century.
He lived in South America until he was thirteen years old, returning to Germany in 1911.
In 1915, he undertook the study of painting at Berlin´s Königliche Kunstschule, and made his first experimental artworks. He completed his studies after World War I.
Hajek-Halke began his professional career as a poster designer for a film company, and went on to work as a printer, draftsman, and editor.
In 1924, he made his first photographs, which stimulated new expressive work, including collage and photomontage.
Hajek-Halke´s work was interrupted again by the outbreak of the World War II, which prevented him from working regularly until 1947.
Following the war, Hajek-Halke joined Otto Steinert´s „fotoform", and in 1955 began teaching graphic design and photography at the Hochschule für Bildende Künste (Academy of Fine Arts) in Berlin.
During his lifetime, and in the immediate years following his death, Hajek-Halke was well-known in the arts community, but remained somewhat more obscure to the general public.
Among his most important works were his experimental Lichtgrafiken (light graphics), which were made without a camera. Instead, each image was created by applying a combination of chemical and mechanical techniques to photographic materials, such as negative film and light-sensitive paper. Additionally, Hajek-Halke used materials such as glass shards, glue, varnish, soot, wire, and fish bones in concert with darkroom techniques such as montage and double exposure, resulting in images of bizarre and fine structures and shapes, some resembling macro- and microscopic photographs.
The term „Lichtgrafik" was coined by the art historian Franz Roh on the occasion of the exhibition „Subjektive Fotografie" in Saarbrücken in 1951.
He died in Berlin in 1983.
samedi 21 août 2010
vendredi 20 août 2010
JOË BOUSQUET (extrait de « Mystique » éditions Gallimard 1973)
Où sont les gnômes ?
Dans les yeux des hommes qui
ne peuvent sans s’émouvoir entendre nommer les nains ?
Les gnômes sont les hommes mêmes.
Ils cherchent à troquer leur
misérable espèce pour le corps brûlant de leur vie. A l’horizon de cette damnante envie il y a le contact que nous
souhaitons entre un homme fait expérience et un homme à éclore dans le gnôme.
Ceci peut se chanter… C’est un
gnôme qui veut être oiseau et l’oiseau se jette dans les cœurs à éclore.
Voilà le cycle du gnôme. (Pour le cahier bleu demain, puisque le
cahier vert prend les choses dans ma vie et non dans ma pensée.)
Mais il n’y a pas une vérité qui n’éveille la vérité dont elle est le
langage. (La belle au bois dormant a
été éveillée parce qu’il y avait devant sa porte des servantes qui dormaient.)
Ce que l’homme conçoit comme le jouet de
son imagination, il l’est par rapport à l’invisible. On dirait que je
suis par rapport à l’être ce que les images sont dans mon cœur.
Je suis le gnôme, dit-il,
j’irai à Nice, il faut que je me hâte. C’est là que l’arc magnétique est dans
la lumière faite fleur.
Cette certitude qui ancre
dans mes os, dans ce que je suis le plus authentiquement ce que le rêve
m’apporte de plus grand que le temps…
Plus grand que le temps…
Galant de neige, aimant à
distance de regard, à distance de possible…
Avec cette certitude pour
t’arrêter dans tes courses d’épaves…
Joë Bousquet, Germaine Krull et René Nelli à Villalier
mercredi 18 août 2010
lundi 16 août 2010
« Les grandes choses » par Christian Dotremont
Depuis
longtemps, depuis qu’il y a les arbres,
et même
avant,
Depuis qu’il
y a le silence,
J’avais
envie de dire quelque chose, de le rompre
comme du
pain, le silence,
D’être
porte-parole porté par la parole,
De chanter
sans connaître la chanson,
de crier sur
les toits sans prêter attention à l’écho,
De rire dans
les coquillages, de pleurer
dans le
gilet des maisons,
Mais il
m’est arrivé d’écrire-
Depuis
longtemps aussi j’avais envie de voir,
et j’allumais
les lampes,
Envie de
prendre en flagrant délit
les chambres
tapissées de portes,
Le moindre
bouton sur le visage du miroir,
Au supplice
du soleil les gens qui marchent
comme les
acteurs,
Et le
paysage qui s’est couché, qui dort,
qui s’étire
si loin,
Je regardais
comme un détective et découvrais
les crimes,
les taches, les empreintes, la victime
incestueusement
mêlée au coupable,
Tout avait
gueule d’aveu, je marchais
parmi
l’évidence en serrant contre moi le secret,
Ne le
perdais jamais,
Parmi un
grand magasin de choses
exposées à
l’habitude,
Et
chapardais de quoi vivre, de quoi le nourrir,
le secret,
Mais il
m’est arrivé de fermer les yeux-
De regarder
la clef par la serrure,
De voir les
fleurs de gel qui poussent sur les volets,
les flammes
qui décorent les tapis,
D’ouvrir les
volets, de soulever le toit lourd de notions,
De suivre,
tout en les dessinant, les traînées des fêtes
qui n’ont
pas lieu,
Les
débauches légères, fragiles, où tout joue à jurer,
De perdre le
fil, d’avancer alors dans les mirages
qui arrêtent
le désert,
Parmi les
souks où serpentent les aguichantes
marchandes
d’incroyable,
De faire
œillade à ce qui n’a ni lieu ni temps,
D’aller
ainsi à vau l’eau sous mes propres paupières,
Mais il
m’est arrivé de te regarder-
Depuis
longtemps, j’en avais envie,
De garder ce
qui est autour avec ce qui est dedans,
De trouver
dans le fruit qui est là le goût du fruit
que je
cherche ici,
D’avancer
dans l’ombre même la dague sans garde
du
regard,
De caresser
les angles du soleil,
De faire ce
que j’imagine, d’imaginer ce que je fais,
mon amie,
De brûler à
la flammèche de la bougie le grand livre
où sont
comptées les grandes choses, et les petites,
Toi, tu les
laissais faire, elles s’embrassaient avec nous,
Les chambres
donnaient sur les souks, tes yeux
donnaient
sur les miens,
Les maisons
enlevaient leurs toits pour saluer les gens
qui
marchent,
Les animaux
se répandaient parmi les herbes,
à pas de
louve saoule,
Les elfes
lutinaient les gnomes, les arbres dormaient
debout dans
la mousse,
Dans la cour
de récréation le moindre mot
faisait
boule de neige,
Il n’y avait
plus de buvard sur les pupitres,
plus de
pupitres,
Il y avait
dans le ciel le brouillon des nuages,
le ciel,
L’orage
caressait les chardons, les rivières
trouvaient
de l’or,
Le temps se
reposait sous l’oreiller, le secret
se regardait
dans le miroir,
Mais il
m’est arrivé de ne plus te voir-
Et de garder
les yeux ouverts
sur les
grandes choses fermées, et les petites,
Et de crier
sur les toits pour que l’écho
rompe le
silence,
Et d’avoir
envie-
(Extrait de
« Traces »
Editions
« Jacques Antoine passé présent »
1980)
samedi 14 août 2010
mardi 27 juillet 2010
Frans Zwartjes (Alkmaar, 1927)
Filmographie
* Dolls (1968). 16mm, 10 minuten.
* Sorbet (1968). 16mm, 9 minuten.
* Sorbet 11 (1968). 16mm, 3 minuten.
* Birds (1968). 16mm, 6 minuten.
* A fan (1969). 16mm, 7 minuten.
* Visual training (1969). 16mm, 7 minuten.
* Lijkensynode Stage-play (1969). 16mm, 5 minuten.
* Compilatie (1969). 16mm 12 minuten.
* Anamnesis (1969). 16mm, 18 minuten.
* Eating (1969). 16mm, 10 minuten.
* Collage (1969). 16mm, 8 minuten.
* Spare bedroom (1969). 16mm, 15 minuten.
* Toilet (1969). 16mm, 3 minuten.
* Seats two (1969). 16mm, 10 minuten.
* Behind your walls (1970). 16mm, 12 minuten.
* Through the garden into the living (1970). 16mm, 22 minuten.
* They are five (1970). 16mm, 22 minuten.
* Spectator (1970). 16mm, 11 minuten.
* Living (1971). 16mm, 15 minuten.
* Moving Stills (1972). 16mm, 7 minuten.
* Filmdecor opera Blauwbaard (Bela Bartók) (1972). 16mm, 25 minuten.
* Audition (1973). 16mm, 40 minuten.
* Bedsitters(1974). 16mm, 18 minuten.
* Contact (1974). 16mm, 14 minuten.
* June (1974). 16mm, 5 minuten.
* About seven minutes (1974). 16mm, 7 minuten.
* Mensen (People) (documentaire) (1974). 16mm, 45 minuten.
* Holy Family (1974). 16mm, 15 minuten.
* Body Art (documentaire) (1975). 16mm, 45 minuten.
* It's Me (1976). 16mm, 35mm, 70 minuten.
* Pentimento (1978). 16mm, 73 minuten.
* Taboe (1979). 16mm, 5 minuten.
* Sportief en toch gekleed (1980). 16mm, 9 minuten.
* In extremo (1980). 16mm, 75 minuten.
* Medea (1982). 16mm, 46 minuten.
* Moord in de Cuyperspoort (1982). Video 47 minuten.
* Rudi van Dantzig repeteert (1984). 16mm, 46 minuten.
* Ik hou gewoon mijn adem in (1984). Ballet van Rudi Dantzig, video 33 minuten.
* Charon, filmimpressie(1986). Naar dansproduktie Zenith, 16mm, 40 minuten.
* Preparation(1989). Video, 10 minuten.
* Portret Truus Bronkhorst, danser (1991). 16mm, 45 minuten.
http://inlog.org/2009/01/27/frans-zwartjes-films-on-ubuweb/
Birds [1968]
Visual Training [1969]
"Spectator" (1970)
A Fan (1968)
Sorbet III [1968]
Behind your walls
“LIVING”
Netherlands, 1971
Director, Writer, Cinematographer: Frans Zwartjes
Sound: Frans Zwartjes & Michel Waisvisz 15:00
dimanche 25 juillet 2010
Egypte, statuettes prehistoriques d'hommes et de femmes
Planches issues de "La Magie dans l’Égypte Antique" (Greuthner - 1925)
de FRANÇOIS LEXA
http://www.fangpo1.com/Dos_Alchim/DosMagie/MagieEgLexa.pdfsamedi 24 juillet 2010
Planche cosmogonique de Pachacuti Yamqui Santa Cruz
L'original de ce dessin, fait à la plume, est une partie de la chronique "Relación de antigüedades de este Reino del Perú", écrite autour du 1613 par Joan de Santa Cruz Pachacuti Yamqui Salcamaygua, un chroniqueur indigène, descendant des gouvernants des provinces de Canas et de Canchis. L'image résume les cultes du Qorikancha dans l'époque Inca. il faut tenir compte que le dessin a été fait de nombreuses années après que ces cultes furent expulsés du Qorikancha, par conséquent, l'auteur n'a pas pu les connaître par sa propre expérience. Son information se base probablement sur la tradition orale de ses temps.
On a l'habitude d" interpréter cette image comme représentation d'un mur intérieur, comme grand autel ou comme la façade du temple Inca, avec les figures placées sur sa surface, mais le texte de la chronique ne fournit pas de références exactes à ce sujet. Quelques recherches voient dans le dessin de Pachacuti le schéma de la cosmovision andine (Robert Lehman-Nitsche et Gary Urton), les autres pensent que les dessins ont été inspirés par la structure des récits catholiques (Anne Sanchez et Pierre Duviols). Ce fût probablement le produit des deux influences : l'autochtone et l'européenne. Le dessin inclut des commentaires écrits à côté de chaque élément, dans trois langues : l'espagnol , le quechua et aymará.
© Darío Herreros, Cuzco, Perú, 2008
http://www.edym.com/amaru/web01/qorikancha01.htm
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