dimanche 30 octobre 2011

Miwa Yanagi

Miwa Yanagi - Fairy Tale “Greta” 2004

                                              http://www.yanagimiwa.net


Miwa Yanagi was born in Kobe City. Education : Kyoto City University of Arts. She lives in Kyoto.
''These black and white photos of fairy tales look more like fairy tales do in my head than anything I've ever seen before'' (Neil Gaiman)


The White Dove by Miwa Yanagi





jeudi 27 octobre 2011

CHARLES DUITS



Biographie et informations
Nationalité : France
Né  à : Neuilly-sur-Seine , le 30/10/1925
Mort  le : 04/04/1991

Biographie :

Charles Duits est un peintre et écrivain français lié au surréalisme, poète, romancier de science-fiction et de romans érotiques.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rencontre à New York André Breton, rencontre déterminante de part et d'autre. En 1969, il publie chez Denoël André Breton a-t-il dit passe, titre emprunté au dernier vers du poème de Breton Tournesol. Ce livre contient le récit de sa relation littéraire et humaine (aux moments de grâce et aussi d'orage et de rupture) avec Breton à New York et à Paris, jusqu'à la mort de Breton.

Il fréquente aussi Gurdjieff et approche le peyotl, drogue « sacrée », pour accroître, selon lui, la lucidité portée sur le monde et offrir des « visions » plus réelles, qu'il a soin de distinguer des « hallucinations » trompeuses.



CHARLES DUITS « LES ETRANGERES »


UNE JEUNE FEMME



Equivalence adoptive de mourir, dicton de tombes
Dissemblable au soleil mais parfois nuit
Lamentablement mignonne
Penchée sur l'encolure d'un quartz (voici la chute
Contre-entité parmi les pins que hantent un sable, une eau)


Muette si changer puisque tordue par l'inutile volte-face
Macération qu'impose un souci
De presque ou de souvent
Au vent oui même
Comme elle cillerait sifflerait à l'allusion d'une mouette
tournée
Blanche depuis les lanternes




MASTURBATRICE



Voici que pétallique à la faille du presque, mais mûre
Comme une ride
Si tes pieds brillent dans l'exhalaison des sépulcres
Hors du frais berceau
Tu heurtes, sous des toisons
La cuiller renversée et charnelle, que bombent tes
fadeurs


Quelle nictation ô dédale du geste et quelles
Taupes ailées ces mains dans un soir couleur de rouille
Tes ongles incolores brûlent
Ces sommets de cônes tout piquetés de pores


Du creux de l'aisselle, soudain
Une blêmeur lavant son flanc
Haletante bien que rieuse les genoux joints
insidieusement elle tente
Chance ou néant
Les cheveux soulevés par le vent
Vers un récent démon moulé dans les sueurs mais qui
hoquète encore


Elle baisse la langue
Enferme le moineau dans la boîte ivoirine
Et l'interrogation pèse, magnétique
O chue avec une indolente ondulation, elle
Malaxe la si tendre turgescence
(Quel crâne eût porté sans se rompre en ses cavernes
Pareille négation du Jeu, pareil
Renversement sur des prés irisés)


L'autre, en aval, aux cils de l'orifice


Nasse de tension où, vaine strideur, geint le poulpe
double




PREMIERE QUESTION


Nuptiales si leur charmille fléchissait, quelles ornières
Sommeillent, sinon la même crèche épaisse d'azalées
Quand y songe l'enfant ?




VULVE


Quand bien même l'ornement
Duplicité voluptueuse de faillir
Aurait discrètement du sein de l'harmonie
Effacé
Le méandre angélique


Une obliquité de rêve enveloppant de sa gangue dorée
Ou veloutant le cœur même
De l'aurore
Y règne

Comme si l'ombre
Ancestrale au doute secrètement gagnée
Consentait




DEUXIEME QUESTION



On a jeté la cosse du silence.
Est-ce l'asile où luisent, adoucis,
Leurs châles bleus ?




LES ETRANGERES

pour F. A. Jamme


Devant séduire à son ambiguïté la volute
De qui ne cède une douceur que pour accueillir le
songe
Et la soustraire
En un soupir soyeusement
Aux splendeurs qui le constellent,


Il concerte
Que sollicite à la faveur de quel artifice et grâce
A leur parole
Un grand Jeu pâle, alors que son avare
Et sibyllin démon consacre de l'aisance une ironie
Anciennement fameuse


Angoisse et délices
Mêlées, comme un lacis dispense une saveur ou la
dissipe
Qu'il élabore le superbe feu seul
Qui rafraîchit comme l'azur
Ou nuitamment


Sa lampe
Impose à la tendresse obscure de leur phrase
Une virgule de lumière



( Extrait de « Fruit sortant de l'abîme »
Editions « Le bois d'Orion, 1993)





PLANTES DIVINATOIRES ET CHAMPIGNONS HALLUCINOGÈNES


Magazine consacré aux plantes divinatoires et champignons hallucinogènes avec les interviews de Charles DUITS, écrivain : son expérience du Peyotl en 1956 à Antibes. Conséquences de cette expérience sur sa propre personne. La tradition "peyotlique" et l'attitude des indiens mexicains face à cette plante (Interview par René de SOLIER, 9'00"). Extrait de "Les Portes de la perception" d'Aldous HUXLEY, lu par Roger BLIN. (Passage sur la Mescaline) + musique. (11'00) Interview d'Aldous HUXLEY sur son intérêt pour les expériences faites avec la Mescaline. (Interview par Georges SADOUL, enregistrée à Marseille, date non précisée sans doute 1951).

GÉNÉRIQUE
réalisateur:
Barbier, Pierre
auteur de l'oeuvre pré-existante:
Huxley, Aldous
journaliste:
Sadoul, Georges
interprète:
Blin, Roger
participant:
Duits, Charles
présentateur:
Solier, René de





jeudi 20 octobre 2011

PAUL ELUARD : "L'ORAGE D'UNE ROBE QUI S'ABAT..."



L'orage d'une robe qui s'abat
Puis un corps simple sans nuages
Ainsi venez me dire tous vos charmes
Vous qui avez eu votre part de bonheur
Et qui pleurez souvent le sort sinistre de celui qui vous a rendue si heureuse

Vous qui n'avez pas envie de raisonner
Vous qui n'avez pas su faire un homme
Sans en aimer un autre

Dans les espaces de marées d'un corps qui se dévêt
A la mamelle du crépuscule ressemblant
L'oeil fait la chaîne sur les dunes négligées
Où les fontaines tiennent dans leurs griffes des mains nues

Vestiges du front nu joues pâles sous les cils de l'horizon
Une larme fusée fiancée au passé
Savoir que la lumière fut fertile
Des hirondelles enfantines prennent la terre pour le ciel

La chambre noire où tous les cailloux du froid sont à vif
Ne dis pas que tu n'as pas peur
Ton regard est à la hauteur de mon épaule
Tu es trop belle pour prêcher la chasteté

Dans la chambre noire où le blé même
Naît de la gourmandise

Reste immobile
Et tu es seule.

(1933, La rose publique)

Sur des gros plans de photos de nus de femme et des photos de femme de Man Ray, lecture du poème de Paul Eluard "L'orage d'une robe qui s'abat..."

samedi 15 octobre 2011

Dziga Vertov, Man With A Movie Camera



Dziga Vertov by Dziga Vertov. This film is famous for the range of cinematic techniques Vertov invents, deploys or develops, such as double exposure, fast motion, slow motion, freeze frames, jump cuts, split screens, Dutch angles, extreme close-ups, tracking shots, footage played backwards, animations, and a self-reflexive style(at one point it features a split screen tracking shot; the sides have opposite Dutch angles). "Man with a Movie Camera" is the fourth album by The Cinematic Orchestra. It is the soundtrack to a re-released version of the (then ground-breaking) 1929 silent documentary film, Man with a Movie Camera from Russian director Dziga Vertov.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Dziga_Vertov







mercredi 12 octobre 2011

Ménilmontant (1926, Dimitri Kirsanoff)



Film muet, noir & blanc, 28 minutes. Réalisé par Dimitri Kirsanoff.
Avec Nadia Sibirskaïa, Yolande Beaulieu, Guy Belmont, Jean Pasquier.

Kirsanoff's best known work is Ménilmontant (1926), which takes its name from the Paris neighborhood of the same name. The film is a silent, but does not contain any intertitles. It begins with a flurry of quick close-up shots depicting the axe murder of the parents of the protagonists, two girls.[1] As young women, they are portrayed by Nadia Sibirskaïa, Kirsanoff's first wife, and Yolande Beaulieu; their mutual love interest is played by Guy Belmont.[4] The film uses many other techniques that were relatively new at the time, including double exposure.

Director: Dimitri Kirsanoff
Writer: Dimitri Kirsanoff
Stars: Nadia Sibirskaïa, Yolande Beaulieu and Guy Belmont



vendredi 7 octobre 2011

Paul Eluard à Félix Labisse


Félix Labisse


             Chronique 

Le ventre gros de printemps
c'est une femme qui naît

Sous le poids du soleil vert
Les nuages disparaissent

Dans leur eau pure les bêtes
Fendent les herbes du ciel

La femme à levé la tête
Et ses songes la dévoilent

Le chemin de son sourire
Passe par ses seins d'oiseau

Que guettent les bêtes tendres.



L'abc de la récitante

Je compte sur mes yeux un et deux dira-t-elle
Pour voir ce que doit voir l'affalée que je suis
Couchée et nue et chaude au pied du haut miroir
Et mouillée comme un nouveau-né je me pourlèche

Je compte sur mes doigts un deux trois dira-t-elle
La multiplication de mes soupirs profonds
Le sac de mes désirs s'entrouvre sur le lit
et j'ai le plein soleil dedans avec mon rouge

Je compte sur mon sexe et mes fesses pour tendre
Un piège au plus prudent et à la plus prudente
J'ai du goût pour chacun mais je me tiens en moi
Tapie comme l'alcool dans la main d'un ivrogne

Mes aspects sont variés j'ai du poil j'ai des plumes
et l'écorce d'un arbre augmente ma peau brune
J'ai de la terre au creux de ma main et je me love
comme un fleuve sans eau où les baigneurs se noient

Mes talent sont nombreux je sais singer la bête
Et m'alléger d'aurore tout comme une alouette
Je sais faire pleurer les plus indifférents
Et rire bêtement ceux qui se croient malins

J'ai des griffes des crocs j'ai des lèvres d'écaille
Et des lèvres de soie et de miel et de glu
Pour enrober l'azur et sa salive fade
Ma langue sur les bords de la chair se dévoue

Je caresse mes fruits débordants de science
Qui donc pourrait régner hors de mon cœur total
Je sais tout et j'apprends à oublier je tresse
Une énorme couronne à mon ventre à mon sang.


Félix Labisse - La visiteuse - 1944 -

( Extrait de Paul Eluard "Voir" Editions "Trois Collines" 1948 )

jeudi 6 octobre 2011

Janine Antoni

Janine Antoni, ‘Touch’ (2002)


Janine Antoni was born in Freeport, Bahamas in 1964. She received her BA from Sarah Lawrence College in New York, and earned her MFA from the Rhode Island School of Design in 1989. Antoni’s work blurs the distinction between performance art and sculpture. Transforming everyday activities such as eating, bathing, and sleeping into ways of making art, Antoni’s primary tool for making sculpture has always been her own body. She has chiseled cubes of lard and chocolate with her teeth, washed away the faces of soap busts made in her own likeness, and used the brainwave signals recorded while she dreamed at night as a pattern for weaving a blanket the following morning. In the video, “Touch,” Antoni appears to perform the impossible act of walking on the surface of water. She accomplished this magician’s trick, however, not through divine intervention, but only after months of training to balance on a tightrope that she then strung at the exact height of the horizon line. Balance is a key component in the related piece, “Moor,” where the artist taught herself how to make a rope out of unusual and often personal materials donated by friends and relatives. By learning to twist the materials together so that they formed a rope that was neither too loose nor too tight, Antoni created an enduring life-line that united a disparate group of people into a unified whole. Antoni has had major exhibitions of her work at the Whitney Museum of American Art, the Solomon R. Guggenheim Museum, S.I.T.E. Santa Fe, and the Irish Museum of Modern Art, Dublin. The recipient of several prestigious awards including a John D. and Catherine T. MacArthur Fellowship in 1998 and the Larry Aldrich Foundation Award in 1999, Janine Antoni currently resides in New York.

Loving Care
More HERE         



 (“I soaked my hair in dye and mopped the floor with it”) - Janine Antoni, 1992 performance art at the Anthony D’Offay Gallery in London.










 


Janine Antoni - Conduit 
 My brother told me stories about Anne Bonnet, an Irish­-American woman who masqueraded as a male pirate in the Caribbean during the 18th century. One of the ways Bonnet deflected suspicion about her double identity was by using a ceramic apparatus that enabled her to urinate standing up. As a young girl, I was fascinated with the idea of Anne Bonnet’s device. Recently, I encountered commercially made objects designed exactly for this purpose that brought back this memory. I couldn’t resist the complex implications of such an object. Like Anne Bonnet, I, too, wanted to live out the fantasy triggered by the use of this object. My fantasy, like most, took me to an unlikely place. Such is the unexpected journey of the unconscious. So here’s the leap: What if the apparatus for peeing while standing up was a gargoyle? And what if I actually cast this apparatus as a sculpture and used it to pee off of a landmark building in New York City ?

Janine Antoni - Conduit

Spent eight days and nights on this performance piece
she tracked her REM patterns as she slept in the bed for which she transferred the patterns into a blanket she was weaving for the bed the loom extends across the entire room.

Janine Antoni, “Slumber”


2038 by Janine Antoni

Saddle by Janine Antoni

lundi 3 octobre 2011

Diosa de la nada

Collage / Cadavre Exquis (papiers collés)
by Cerkita Zünd & Zaz Zetoun Mind

Diosa de la Nada © Cerkita Zünd / Zaz Zetoun Mind