il n’est pas une seule chose au monde qui ne soit pleine de sens et n’apporte son message, pas une. C’est comme si tout se liguait pour nous obliger à comprendre ».
« Le Destin n’est pas fait pour nous écraser ni pour nous punir,
...il est fait pour nous contraindre à grandir... "
"Le Mensonge est une invention de nos yeux, le Mal est une invention de nos yeux ; la douleur, la seule douleur, en vérité, est de ne pas voir du bon côté, car, si, une seule seconde, nous pouvions voir ce qu’est le monde vraiment sans tous nos faux regards de bien, de mal, de oui, de non, nous serions guéris à jamais, et le monde, sans changer une seconde de ce qu’il est en cette minute cruelle et obscure, serait complètement autre. C’est un voile de Mensonge sur une Réalité inimaginablement belle."
Ce document est une radioscopie enregistrée avec Jacques Chancel à l'occasion de la parution de la trilogie sur Mère édité en 1977: Mère, L'espèce nouvelle, La mutation de la mort.
Dora Maar, étude de nu - Femme assise de dos, vers 1930
Dora Maar (November 22, 1907 -- July 16, 1997) was a French photographer, poet and painter of Croatian descent, best known for being a lover and muse of Pablo Picasso.
Cette vérité qui dérange, tente de remplir une dernière fois
son organe en parole. En fin en entrave de cet être suprême, en
face duquel rien ne tient : la répétition d'une mort certaine et
crépusculaire. Tentative d'effraction verbale avant son souffle en
coupe, en gonflement, en apnée. Tentation de respirer en terme de
vie, pas de cessation en engourdissement respiratoire. Le temps
défile isomorphe. Le corps tremble en état de sauts d'images
vasculaires, sang montré comme celui d'une antériorité. La réalité
fracassée du corps en appui sur le sol, terre brune puis noire.
L'otage est libre en ces temps de disgrâce vertébrale, la mort
sursaut hante l'homme éternel dans son être. L'inquiétante
étrangeté du silence qui fait face au corps soulevé, déshabillé
de son âme, en son sein, de l'immobilité morbide d'une présence
sans voix. Écho en face, autour, de fractures vocales, illusions
peut-être d'autre vie en voix habitées celles-là...
Là, dans un bosquet entouré de fleurs, dort l'hermaphrodite, profondément assoupi sur le gazon, mouillé de ses pleurs. Les oiseaux, éveillés, contemplent avec ravissement cette figure
mélancolique, à travers les branches des arbres, et le rossignol ne veut
pas faire entendre ses cavatines de cristal. Le bois est devenu auguste
comme une tombe, par la présence nocturne de l'hermaphrodite infortuné.
O voyageur égaré, par ton esprit d'aventure qui t'a fait quitter ton
père et ta mère, dès l'âge le plus tendre : par les souffrances que la
soif t'a causées, dans le désert : par ta patrie que tu cherches
peut-être, après avoir longtemps erré, proscrit, dans des contrées
étrangères ; par ton coursier, ton fidèle ami, qui a supporté, avec toi,
l'exil et l'intempérie des climats que te faisait parcourir ton humeur
vagabonde ; par la dignité que donnent à l'homme les voyages sur les
terres lointaines et les mers inexplorées, au milieu des glaçons
polaires, ou sous l'influence d'un soleil torride, ne touche pas avec ta
main, comme avec un frémissement de la brise, ces boucles de cheveux,
répandues sur le sol, et qui se mêlent à l'herbe verte. Ecarte-toi de
plusieurs pas, et tu agiras mieux ainsi. Cette chevelure est sacrée ;
c'est l'hermaphrodite lui-même qui l'a voulu. Il ne veut pas que des
lèvres humaines embrassent religieusement ses cheveux, parfumés par le
souffle de la montagne, pas plus que son front, qui resplendit, en cet
instant, comme les étoiles du firmament. Mais, il vaut mieux croire que
c'est une étoile elle-même qui est descendue de son orbite, en
traversant l'espace, sur ce front majestueux, qu'elle entoure avec sa
clarté de diamant, comme d'une auréole. La nuit, écartant du doigt sa
tristesse, se revêt de tous ses charmes pour fêter le sommeil de cette
incarnation de la pudeur, de cette image parfaite de l'innocence des
anges : le bruissement des insectes est moins perceptible. Les branches
penchent sur lui leur élévation touffue, afin de le préserver de la
rosée, et la brise, faisant résonner les cordes de sa harpe mélodieuse,
envoie ses accords joyeux, à travers le silence universel, vers ces
paupières baissées, qui croient assister, immobiles, au concert cadencé
des mondes suspendus. Il rêve qu'il est heureux ; que sa nature
corporelle a changé : ou que, du moins, il s'est envolé sur un nuage
pourpre, vers une autre sphère, habitée par des êtres de même nature que
lui. Hélas ! que son illusion se prolonge jusqu'au réveil de l'aurore ! Il rêve que les fleurs dansent autour de lui en rond, comme d'immenses
guirlandes folles, et l'imprègnent de leurs parfums suaves, pendant
qu'il chante un hymne d'amour, entre les bras d'un être humain d'une
beauté magique. Mais, ce n'est qu'une vapeur crépusculaire que ses bras
entrelacent ; et, quand il se réveillera, ses bras ne l'entrelaceront
plus.
Comte de Lautréamont "Les chants de Maldoror (extrait)
(1904 - 1999), born in Germany had to flee from the Nazis in 1935 and went to live in Argentina. She was educated in the School of Applied Arts in Stuttgart as a graphic designer and photographer, something quite unusual for a woman in those days. Among many professional activities, in 1948 she was invited to work in a woman's' magazine called "Idilio". There she would illustrate with photo montages the section called "Psychoanalysis will help you". Her work consisted of representing the dreams that the readers would submit. Grete Stern worked nearly three years on this project and produced nearly 150 pieces. In Argentina this work is considered the most important of it's kind produced there.
Music by Fripp/Summers, 'The Truth Of Skies'.
Tantra - The erotic sculptures of Khajuraho
X - XI th Century AD
Soundtrack: 1) Buddha's Dream, by Riley Lee
2) Music of Ancient India
Khajuraho
(Hindi: खजुराहो) is a village in the Indian state of Madhya Pradesh,
located in Chhatarpur District, about 385 miles (620 kilometres)
southeast of Delhi, the capital city of India.
The Khajuraho group of
monuments has been listed as a UNESCO World Heritage Site, and is
considered to be one of the "seven wonders" of India.
One of the most
popular place of India, Khajuraho has the largest group of medieval
Hindu and Jain temples, famous for their erotic sculpture. The name
Khajuraho, ancient "Kharjuravahaka", is derived from the Sanskrit word
kharjur meaning date palm. The city was the cultural capital of Chandela
Rajputs, a Hindu dynasty that ruled this part of India from the 10th to
the 12th centuries. The Khajuraho temples were built over a span of 200
years, from 950 to 1150 AD and are made of sandstone, they didn't use
mortar the stones were put together with mortise and tenon joints and
they were held in place by gravity. This form of construction requires
very precise joints. The columns and architraves were built with
megaliths that weighed up to 20 tons.
The Khajuraho temples do not
contain sexual or erotic art inside the temple or near the deities;
however, some external carvings bear erotic art. Also, some of the
temples that have two layers of walls have small erotic carvings on the
outside of the inner wall. There are many interpretations of the erotic
carvings. Someone think that the sculptures mean that for seeing the
deity, one must leave his or her sexual desires outside the temple. They
also show that divinity, such as the deities of the temples, is pure
like the 'atman', which is not affected by sexual desires and other
characteristics of the physical body. Anccording to another opinion, on
the contrary, these sculptures suggest tantric sexual practices (Tantra
is a set of spiritual practices that include sex as a instrument to
achieve the Nirvana). Anyway, only 10% of the carvings contain sexual
themes. The rest represents the everyday life of the common Indians of
the time when the carvings were made.
Heinz Hajek-Halke was born in Berlin in 1898.
He was among the most important German photographers of the 20th Century.
He lived in South America until he was thirteen years old, returning to Germany in 1911.
In 1915, he undertook the study of painting at Berlin´s Königliche Kunstschule, and made his first experimental artworks. He completed his studies after World War I.
Hajek-Halke began his professional career as a poster designer for a film company, and went on to work as a printer, draftsman, and editor.
In 1924, he made his first photographs, which stimulated new expressive work, including collage and photomontage.
Hajek-Halke´s work was interrupted again by the outbreak of the World War II, which prevented him from working regularly until 1947.
Following the war, Hajek-Halke joined Otto Steinert´s „fotoform", and in 1955 began teaching graphic design and photography at the Hochschule für Bildende Künste (Academy of Fine Arts) in Berlin.
During his lifetime, and in the immediate years following his death, Hajek-Halke was well-known in the arts community, but remained somewhat more obscure to the general public.
Among his most important works were his experimental Lichtgrafiken (light graphics), which were made without a camera. Instead, each image was created by applying a combination of chemical and mechanical techniques to photographic materials, such as negative film and light-sensitive paper. Additionally, Hajek-Halke used materials such as glass shards, glue, varnish, soot, wire, and fish bones in concert with darkroom techniques such as montage and double exposure, resulting in images of bizarre and fine structures and shapes, some resembling macro- and microscopic photographs.
The term „Lichtgrafik" was coined by the art historian Franz Roh on the occasion of the exhibition „Subjektive Fotografie" in Saarbrücken in 1951.
He died in Berlin in 1983.
Dans les yeux des hommes qui
ne peuvent sans s’émouvoir entendre nommer les nains ?
Les gnômes sont les hommes mêmes.
Ils cherchent à troquer leur
misérable espèce pour le corps brûlant de leur vie. A l’horizon de cette damnante envie il y a le contact que nous
souhaitons entre un homme fait expérience et un homme à éclore dans le gnôme.
Ceci peut se chanter… C’est un
gnôme qui veut être oiseau et l’oiseau se jette dans les cœurs à éclore.
Voilà le cycle du gnôme. (Pour le cahier bleu demain, puisque le
cahier vert prend les choses dans ma vie et non dans ma pensée.)
Mais il n’y a pas une vérité qui n’éveille la vérité dont elle est le
langage. (La belle au bois dormant a
été éveillée parce qu’il y avait devant sa porte des servantes qui dormaient.)
Ce que l’homme conçoit comme le jouet de
son imagination, il l’est par rapport à l’invisible. On dirait que je
suis par rapport à l’être ce que les images sont dans mon cœur.
Je suis le gnôme, dit-il,
j’irai à Nice, il faut que je me hâte. C’est là que l’arc magnétique est dans
la lumière faite fleur.
Cette certitude qui ancre
dans mes os, dans ce que je suis le plus authentiquement ce que le rêve
m’apporte de plus grand que le temps…
Plus grand que le temps…
Galant de neige, aimant à
distance de regard, à distance de possible…
Avec cette certitude pour
t’arrêter dans tes courses d’épaves…
Joë Bousquet, Germaine Krull et René Nelli à Villalier